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L`Observateur Paalga N° 8599 du 11/4/2014

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Point de presse du gouvernement : «L’autorité de l’Etat ne doit pas être liée à un individu qu’on aime ou qu’on n’aime pas» (Alain Edouard Traoré)
Publié le samedi 12 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


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© Autre presse par DR
Point de presse du gouvernement : «L’autorité de l’Etat ne doit pas être liée à un individu qu’on aime ou qu’on n’aime pas» (Alain Edouard Traoré)


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Dans le cadre de la reconduite des mesures sociales, un point de presse a été organisé le 10 avril 2014 au studio de la télévision nationale. A cette rencontre, dont les invités étaient le ministre de l’Action sociale, le Dr Alain Zoubga, et son collègue de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, des questions qui taraudent les Burkinabè ont été posées, parmi lesquelles les raisons de l’offensive communicationnelle sur les mesures sociales, la recrudescence de la criminalité et le virus Ebola.

L’on peut tout reprocher au gouvernement, sauf dire que les points de presse organisés par ses soins ne sont pas une occasion rêvée pour étancher sa soif de compréhension. Et celui initié hier jeudi par l’habituel Service d’information du gouvernement (SIG) n’a pas fait exception. Dans le jeu de questions-réponses, sitôt les caméras du studio réglées et le décor planté par la maîtresse de cérémonie, Pauline Yaméogo du SIG, a été le premier à se jeter à l’eau, le Dr Alain Zoubga, chef du département de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Il s’est réjoui que les mesures sociales soient reconduites avec une augmentation de 67%, l’aide étant passée de 67 milliards à 110 milliard de FCFA. Le tenant du crachoir a également notifié que la 2e phase permettrait de corriger les faiblesses de la première. Enfin, il a magnifié la communication permanente qui s’est installée, ce qui, de son point de vue, permettra de mettre en exergue les notions d’équité, d’objectivité et de justice dans le partage. «Il n’est pas évident que les gens nous comprennent à chaque fois, d’où les nombreuses sorties physiques et médiatiques pour expliquer».
Et comme pour couper aux journalistes l’herbe sous les pieds, il est revenue sur une critique récurrente faite à l’Etat et qui se résume à ces deux mots : pourquoi maintenant ? Avant qu’elle ne lui soit donc posée, le Monsieur Social du Burkina réagira en ces termes : «Si c’est une situation quelconque qui nous pousse à le faire, c’est du reste légitime. C’est notre devoir de répondre aux appels de la population. Nous aurions pu le faire il y a 10 ans certes, mais nous le faisons aujourd’hui parce que les moyens nous le permettent». Au cours de ce point de presse, on a appris que les moyens ont été obtenus grâce à des réajustements budgétaires de chaque ministère. «L’on nous reproche de faire de la politique avec ces mesures. La politique, c’est quoi finalement ? Si en répondant aux besoins des populations nous faisons de la politique, nous ne voyons pas où se trouve le problème», a argumenté Alain Zoubga.
D’autres sujets tout aussi brûlants se sont invités à la rencontre : la recrudescence de la violence et de la criminalité ainsi que la bravade de l’autorité de l'Etat, notamment des forces de l’ordre. Foi du porte-parole du gouvernement, la question préoccupe au plus haut point les membres du gouvernement, à commencer par le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité. S'agissant de la bravade de l’autorité, le ministre déclara : «Tout le monde a besoin de l’autorité de l’Etat. Vous pouvez lyncher mais vous ne pouvez dormir tranquille. Le non-respect des institutions est une dérive dans laquelle tout un chacun peut se retrouver victime. L’autorité de l’Etat n’est pas liée à un individu qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Elle passe par le respect des institutions. Il faut veiller toujours à ce que le bien triomphe du mal».
Un autre mal, tout aussi pernicieux mais de tout autre nature est la fièvre Ebola qui, en raison des morts qu'elle a faits en Guinée, donne des frissons aux autres pays de la sous-région. Sur la question, et concernant les mesures prises par le Burkina pour que le virus ne traverse pas nos frontières, la réponse donnée par Alain Edouard Traoré sonne comme une volonté de rassurer. A l’écouter, le ministère de la Santé avait voulu faire une grande communication sur la question, mais a finalement préféré faire dans la communication rapprochée, pour ne pas créer une panique inutile. Par ailleurs, un dispositif a été également mis en place, des kits sont disponibles, l’Etat est en contact avec l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) et un maillage du territoire a été réalisé. «Récemment, deux Burkinabè qui rentraient de Guinée ont été mis sous observation. Nous ne pouvons empêcher les gens de venir au Burkina Faso, mais nous veillons à ce qu’aucun porteur de virus Ebola n’entre dans le territoire».

Issa K. Barry

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