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L`Observateur Paalga N° 8599 du 11/4/2014

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«Ma priorité, c’est la réconciliation» : Daouda Sanou, maire de Dandé
Publié le samedi 12 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


Daouda
© Autre presse par DR
Daouda Sanou, maire de Dandé.


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Il a été investi le dimanche 06 avril 2014 dans ses nouvelles fonctions de maire de la commune rurale de Dandé. Pour y parvenir, Daouda Sanou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a d’abord dû surmonter certaines épreuves au sein de sa propre formation politique, le CDP départemental. Mais les choses sérieuses ne débuteront véritablement pour lui qu’avec le processus de mise en place du conseil municipal où le nouveau maire élu a dû également faire face à une opposition politique ragaillardie par l’arrivée de dissidents de son parti. Chose qui l’a obligé à un jeu d’alliance avec l’ADF/RDA pour pouvoir occuper le fauteuil de la mairie de la commune rurale de Dandé, située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Sya et qui a été en mars dernier l’un des points culminants de l’actualité politique dans le Houet. De passage hier à Bobo-Dioulasso, Daouda Sanou a accepté volontiers de nous accorder quelques minutes pour répondre à nos questions.

Vous venez d’être investi dans vos fonctions de maire de Dandé. Quels sont déjà vos priorités ?
• Je dois dire que ma priorité reste la réconciliation, puisque nous venons de sortir d’une période de crise. Et je suis conscient qu’il y a encore des problèmes et que les plaies ne se sont pas totalement cicatrisées. Nous allons travailler à rassembler tout le monde et à faire en sorte que chacun puisse oublier les rancœurs. Pour nous il faut que tous les fils et filles de Dandé se retrouvent autour d'une même table pour se pardonner mais aussi pour discuter des questions de développement. C’est une urgence pour nous et c’est dans l’intérêt de tous.

Comment comptez-vous parvenir à cette réconciliation ?
• Je crois savoir que la crise à Dandé est plus un problème d’individus que de parti. Parce que certains acteurs politiques ont toujours du mal à accepter le choix de la base. Sinon à ce que je sache, entre les militants CDP et ceux des autres formations politiques comme l’UNIR/PS, l’UPC et l’ADF/RDA. il n’y a pas de problème. On se côtoie tous les jours et nous vivons en famille. Je reste convaincu que nous devrons travailler d’abord à ramener la sérénité dans nos rangs et ensuite à consolider nos relations avec tous les autres partis politiques de la localité. Nous avons besoin de tout le monde pour construire notre département. Voilà pourquoi je dis que ma priorité reste la réconciliation.

Vous parlez de consolidation de vos relations avec tous les autres partis. Moi, je pense à l’ADF/RDA, qui a grandement contribué à votre élection. N’est-ce pas, monsieur le maire ?
• Comme je viens de vous le signifier, à Dandé on se connaît tous et chacun sait qui est capable de quoi. A notre niveau, nous avons toujours su entretenir nos relations avec tous les militants des autres formations politiques. Car au-delà de la politique, nous sommes unis par des liens d’amitié et de fraternité. Et c’est cette vision des choses qui nous a facilité la tâche. Comme on le dit couramment, c’est dans la difficulté que l’on reconnaît ses vrais amis. Nous ne pouvons alors que saluer le choix judicieux de nos amis de l’ADF/RDA.

Pourtant, selon les rumeurs, les quatre conseillers de l’ADF/RDA auraient voté CDP après avoir reçu de l’argent et même des promesses de parcelles. Qu’en dites-vous ?
• C’est vous qui me l’apprenez. Je ne suis jamais au courant de ces histoires d’argent ou de parcelles. Mais vous savez qu’en toute chose, surtout quand on est en politique, il faut s’attendre à tout. Les gens racontent souvent n’importe quoi pour vous nuire. Personne ne peut apporter la preuve de ces allégations. Mais nous restons sereins. Les conseillers de l’ADF/RDA sont suffisamment mûrs et responsables pour n'avoir pas accepté de jouer à ce jeu. Les gens sont libres de dire ce qu’ils veulent. Mais nous restons convaincus que c’est parce que nous sommes crédibles qu’ils ont choisi de s’associer à nous pour bâtir la commune.
Quelle est aujourd’hui la nature de vos relations avec Sinaly Barro, l’ancien maire, qui a quitté le CDP pour rejoindre l’UNIR/PS avec un fort contingent de cdpistes ?

• Barro Sinaly est pour moi un beau-frère, un petit frère aussi. Au-delà de la politique, d’autres choses nous lient. A l’heure actuelle je ne peux pas dire qu’il y a une brouille entre lui et moi. En dehors de la politique, nous avons d’autres choses à faire ensemble.
L’avez-vous rencontré depuis votre prise de fonction ?

• Pas encore ! Mais ça ne saurait tarder. Depuis l’installation du nouveau conseil municipal, nous étions constamment sollicités et nous n’avons pas eu le temps de nous rencontrer. Mais je peux vous assurer qu’il n’y a aucun problème entre Sinaly Barro et moi.

Peut-on dire que le calme est aujourd’hui revenu à Dandé après les évènements de la nuit du 20 au 21 février 2014, dans lesquels votre frère aîné Salia Sanou maire de Bobo était mis en cause?

• Salia Sanou a été accusé à tort dans cette crise. C’est le député Sankara qui avait lui-même organisé sa rencontre avec ses militants et je crois savoir que les débats ont mal tourné entre eux. Et je ne vois pas comment Salia Sanou pourrait être mêlé à cette affaire. Nous connaissons l’importance d’un élu et on ne peut pas se permettre de tels actes.
Peut-on dire aujourd’hui que le CDP se porte bien à Dandé ?

• Le CDP se porte bien malgré tout ce que les gens disent. Notre parti est bien implanté et nous arriverons en force ce week- end à Bobo-Dioulasso pour le grand meeting du samedi.

Propos recueillis par
Jonas Apollinaire Kaboré

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