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L`Observateur Paalga N° 8599 du 11/4/2014

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Le Front républicain en force à Bobo
Publié le samedi 12 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


Le
© Autre presse par DR
Le Front républicain en force à Bobo


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Cher Wambi,
L’événement a fini de franchir nos frontières, au point de faire l’actualité au pays du grand chef blanc, abondamment relayée par les chaînes internationales. Dans sa pénible mais combien exaltante marche vers l’alternance au sommet de l’Etat, l’opposition politique burkinabè vient d’enregistrer dans ses rangs un poids lourd, très lourd.

Il ne s’agit, ni plus ni moins, que du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de Roch Marc Christian Kaboré, dont le premier congrès s’est d’ailleurs tenu les 5 et 6 avril et à la maison du Peuple et au stade municipal de Ouagadougou, pleins à craquer à cette occasion ; une démonstration de force qui fait rêver dans le camp des frondeurs du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti présidentiel, ce, d’autant plus qu’avant ce jamboree, le MPP avait déjà enregistré l’adhésion de nombreux partis.
Ne dit-on pas, cher cousin, que mieux vaut toujours être la queue d’un lion que la tête d’un rat ?
En tous les cas, voici une nouvelle force politique qui s’inscrit dans la perspective de l’échéance présidentielle de 2015, à l’instar de l’ADF/RDA de Me Gilbert Noël Ouédraogo, du PDS/Metba d’Arba Diallo, de l’UNIR/PS de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, du CDP d’Assimi Koanda, et de l’UPC de Zéphirin Diabré.

Mais quid de Saran Sérémé du Parti pour le développement et le changement (PDC), que la rumeur annonçait au MPP ?
A ce qu’on dit, cher Wambi, l’amazone du Sourou, transfuge du CDP, aurait eu des contacts dans ce sens avec les barons du MPP, mais aurait, elle, privilégié la collaboration à la fusion, à l’instar du RDS de Ouindlassida François Ouédraogo.
En attendant de voir Roch et les siens à l’œuvre dans l’arène inconnue de l’opposition politique, de l’autre côté de la rive, l’on refuse de s’avouer vaincu et c’est de bonne guerre.
Ainsi, après la FEDAP-BC il y a peu de temps, ce samedi 12 avril 2014, c’est le tour du Front républicain de prouver à Bobo, la capitale des Hauts-Bassins, que le pouvoir n’est point à terre et que le pays est géré.
Les caravanes ministérielles à travers les 13 régions pour expliquer les dernières mesures sociales du gouvernement en sont la preuve, même si à cette occasion le référendum, le fameux Article 37 et le Sénat s’y sont invités.
Où était donc passé Bongnessan Arsène Yé ?
Oui, cher cousin, je l’ai moi aussi remarqué, il aura fallu attendre ces caravanes pour voir notre ministre d’Etat, ministre chargé des Relations avec les institutions et des Réformes politiques, que les mauvaises langues avaient vite fait de baptiser ministre de l’Article 37, ressusciter.
Car ils sont nombreux à regretter que Bongnessan soit toujours payé en monnaie de singe, depuis le Front populaire, lui l’abonné aux sales boulots.
Qu’ils soient rassurés, le Dr Yé était une fois de plus dans son laboratoire, d’où il vient de sortir avec cette trouvaille que sont les rencontres de concertations et d’échanges avec les structures de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2014.

Entamées depuis le lundi 7 avril, ces rencontres se poursuivront jusqu’au vendredi 25 avril.
Maintenant que peuvent bien cacher ces concertations ? A en croire ceux qui sont dans les secrets des dieux, elles ne seraient pas étrangères à la conjoncture politique délétère, ni surtout à ces petits pas du pouvoir vers le référendum qui fait courir bien de Burkinabè.
En attendant d’en savoir davantage, cher Wambi, je te confie le programme desdites rencontres, à toutes fins utiles :
Lundi 7 avril 2014
9h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation du GP/UPC
11h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation de la CAGIDH
Vendredi 11 avril 2014
9h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation du GP/ADJ
11h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation de la COMFIB

Lundi 14 avril 2014
9h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation du GP/ADF-RDA
11h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation de la CAED
Vendredi 18 avril 2014
9h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation du GP/CFR
11h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation de la CODE
Lundi 21 avril 2014
9h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation du GP/CDP
11h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation de la CEASC
Vendredi 25 avril 2014
9h : Rencontre d’échanges et de concertations avec la délégation du GP/CFR.

Cher Wambi, je suis tombé des nues le week-end dernier en regagnant mon domicile tard dans la nuit après une journée de dur labeur. Cette nuit-là, craignant que mon carburant ne puisse m’amener à destination, je me suis arrêté dans l'une de ces essenceries 24h/24 de la ville pour un ravitaillement en conséquence. J'y trouve un groupe de filles et de garçons faisant régner un tohu-bohu. Le motif : la distance qu'ils ont parcourue ne serait pas à même de vider le réservoir d'une de leurs motos qu'ils avaient rempli quelques instants plus tôt. Autrement dit, ils n'ont pas été servis pour la somme qu'ils ont déboursée. Il n'en fallait pas plus pour qu'ils reviennent sur leurs pas afin d'en découdre avec celui qui leur a fait le service. Ils étaient dans leur droit, me diras-tu. Mais sache que, pour la manière, ils sont allés trop loin. Figure-toi que ces enfants, d'à peine vingt ans, ont encerclé l'essencerie avec leurs grosses cylindrées avant de menacer d'y mettre le feu.
Exhibant des billets de banque (et là, je t'épargne tous les noms d'oiseaux dont ils ont qualifié tous ceux qui étaient sur les lieux), ils criaient à qui voulait les entendre qu'ils étaient prêts à embaucher et à payer grassement les employés pour peu qu'ils leur aient fait la demande au lieu de les gruger ainsi. Wambi, comprends maintenant mon désarroi. Même si ces mômes avaient raison (ce qui n'était pas avéré), d'où tiennent-ils cette manière de revendiquer ? Comment des adolescents peuvent-ils se promener à 2h du matin avec autant de billets de banque ? Sont-ils des habitués de telles pratiques ? Qui... ? Quoi…? Pourquoi... ? ..
Peut-être que mes questions trouveront réponses dès que tu prendras connaissance de cette correspondance. Mais pour l'heure, on l'a échappé belle, car, faute de résistance, les chenapans ont dû lever le camp.

Oui, Tipoko l’Intrigante a bien des soucis à se faire aujourd’hui face à de telles vermines qui ne savent que polluer la cité, mais hélas.
C’est en tout cas l’âme en peine qu’elle m’a confié son carnet secret.

n Week-end de démonstration de force, c’est ce qu’il convient donc de dire du grand meeting que le Front républicain organise ce samedi à partir de 14h au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. Un grand défi pour les organisateurs de cette manifestation, quand on sait que les ex-camarades du CDP ont fait le plein du stade municipal dimanche dernier à la clôture du 1er congrès du MPP. Selon une source proche du FR, composé de 25 partis de la majorité et de 12 de l’opposition, la Coordination nationale a reçu une demande d’adhésion de 12 partis d’opposition, et trois autres frappent à la porte. C’est dire que les rangs du Front républicain grossissent comme ceux du MPP à la différence que cette organisation, coprésidée par Assimi Kouanda et Hermann Yaméogo, n’est pas une formation politique, mais un cadre de concertation au dire de ses géniteurs, pour le fonctionnement de la démocratie, le renforcement des institutions, la défense de la paix, la sensibilisation des populations à leurs devoirs citoyens et à leurs droits, et une force de propositions pour appuyer la demande sociale des Burkinabè et l’offre du gouvernement.

n Cause du décès, de 7,6 millions de personnes à travers le monde, soit approximativement 13% de la mortalité planétaire, le cancer est le second mal aux limites inconnues. Le nombre de décès pourrait bien atteindre 50%, soit 15 millions de personnes d'ici à 2030.
En Afrique, en 2008, 682 000 personnes ont été affectées par le cancer. La mortalité était de 572 402 durant la même période. Des études ont prévu 1,2 million de nouveaux cas de cancer en Afrique d'ici à 2030 avec plus de 970 000 décès si les mesures préventives appropriées ne sont pas prises face. Si les recherches se mènent un peu partout pour arriver à bout de ce mal, au Pays des hommes intègres, les scientifiques ne chôment pas. La preuve, une revue américaine, le "Plos One", a publié d'importants travaux effectués dans ce domaine par les Burkinabè Imaël Henri Nestor Bassolé et Bagora Bayala grâce à une collaboration entre le laboratoire LABIOGENE (au Burkina Faso), dirigé par le professeur Jacques Simporé, et celui de la France (GRED), sous la houlette du professeur Jean Marc A. Lobaccaro. Le professeur Bassolé et son étudiant Bayala proposent des traitements à partir de plantes médécinales que l'on trouve au Burkina Faso, en vue de la prise en charge préventive et curative des cancers de la prostate et du cerveau. A ce jour, 6 plantes ont été identifiées comme ayant des propriétés anticancéreuses. Bravo donc à toute cette équipe de recherche...

n Sauf accélération de l’histoire du pays dit des hommes intègres, plus rien ne saurait s’opposer au respect du calendrier électoral de la présidentielle de 2015.
Surtout pas ces tensions de trésorerie dont la Commission électorale nationale indépendante (CENI) souffre souvent, à partir du moment où le gouvernement a daigné délier les cordons de la bourse.
Depuis, la balle est dans le camp de Me Barthelemy Kéré, dont le souci premier était le recrutement des 2500 opérateurs de kits en prévision de la révision du fichier électoral.
Mais l’avis à peine lancé pour la réception des dossiers de candidature (les 10 et 11 avril 2014) que c’est de véritables nuées de jeunes qui prirent d’assaut le stade du 4-Août à Ouaga et le stade omnisports de Bobo-Dioulasso dès la veille.
Ce mercredi 9 avril à 22h 00 au stade du 4-Août, ils étaient déjà approximativement 15 000 candidats à faire la sentinelle pour le dépôt des dossiers.
Ce jeudi 10 avril, l’affluence et les bousculades étaient telles que les forces de l’ordre ont dû user de gaz lacrymogènes pour éviter le pire.
C’est, hélas, dire l’état de désœuvrement de la jeunesse burkinabè.

n De plus en plus ces derniers temps, il ne fait pas bon vivre à Ouagadougou. On ne sait plus où donner de la tête, tant l’insécurité y règne. L’on a encore en mémoire cet assassinat énigmatique du policier sur l’avenue Charles de Gaulle le samedi dernier, revendiqué par un «malade mental» ; ensuite, il y a eu ce père qui, furieux de la grossesse de sa fille, aurait assassiné l’auteur du «forfait» en le renversant avec sa voiture avant de lui assener un coup mortel à l’aide d’une barre de fer. S’en est suivie cette vindicte populaire aux conséquences inestimables. Les événements se sont déroulés entre le 7 et le 8 avril courant. Puis le 9 avril, un autre homme, «ne jouissant pas non plus de toutes ses facultés mentales», s’est immolé par le feu, avec sa femme et leur fillette de 14 mois. Le drame s’est produit à Wapassi, quartier non loti de l’arrondissement 7 de Ouagadougou.
Et comme si ça ne suffit pas, dans la nuit du 9 au 10, un jeune militaire a été mortellement agressé. Par qui ? Les enquêtes ouvertes certainement par la gendarmerie nous le diront peut-être un jour. Le drame s’est produit dans l’arrondissement 3 à Kilwin, et la victime est un cousin du maire Pascal Tiga Ouédraogo. La victime serait un militaire, chauffeur à l’Intendance de l’Armée. Celui-ci aurait été recueilli par son cousin, Pascal, alors qu’il n’avait que 11 ans. Il a été assassiné dans la buvette qu’il avait ouverte pour le compte de son épouse.
Ce foisonnement de meurtres et de violences dans la capitale en une semaine donne des sueurs froides. Et le département de Jérôme Bougouma gagnerait à ajouter le Centre à la liste des régions les plus criminogènes du pays, étant donné qu’une opération de sécurisation intégrale du pays est actuellement en cours.

n Avec le redécoupage de la ville de Ouagadougou en 12 arrondissements, les différents conseils portent le fardeau des pionniers : organisation de l'administration dans un contexte de manque de moyens. Il leur revient donc de prendre des initiatives pour mener à bien leur mission. A l'arrondissement n°2, ce n'est pas ce qui manque. Une partie de l'exécutif municipal a reçu mercredi en audience le Cheick Boubacar Doukouré. Si le visiteur d'un jour s'est voulu discret sur l'appui qu'il entend apporter à son «administration» à laquelle il est venu marquer son attachement, on imagine qu’il sera de taille : en effet, le guide spirituel est non seulement promoteur de centres de formation et de stations de radios mais aussi président en exercice du Conseil exécutif de l'Organisation islamique pour l'éducation, la culture, la science et la communication (ISESCO) ; c'est donc une personnalité de premier ordre qui a décidé d'accompagner le maire Hamidou Simporé et toute son équipe.

n Le Palais des jeunes et de la culture Jean-Pierre Guingané vibrera le samedi 12 avril 2014 à partir de 19h aux sons de la première édition du Festival des langues. Cette initiative du complexe scolaire Horizon international a pour thème «Diversité culturelle en milieu scolaire. Facteur de rapprochement et de paix entre les peuples».

n L'Etoile filante de Ouagadougou (EFO) réclame le gain du match de la 14e journée de championnat national de football de D1. Opposée à l'US Yatenga, les Stellistes s'étaient inclinés par 0-1. Mais voilà, un joueur adversaire, Soualhio Koné, aurait utilisé des documents frauduleux pour se faire établir sa licence fédérale. Il ressort, en effet, que le joueur en question, qui a été sociétaire de l'EFO entre 2011 et 2012, est ensuite allé monnayer ses talents au Niger au sein de la formation du Sahel SC de Niamey. Il a même pris part en 2013 avec ce club aux éliminatoires de la coupe de la Confédération, où les Nigériens ont joué contre le RCK au stade du 4-Août. Mais sur sa licence à l’USY, il est mentionné que son dernier club quitté est l'EFO. C'est le premier grief évoqué par les Stellistes. Le second, c'est que le joueur semble avoir 2 lieux de naissance : en 2011, son acte de naissance soulignait qu'il était né à Bobo-Dioulasso à Farakan ; par contre, le bulletin de naissance qu'il a utilisé à Niamey et à Ouahigouya mentionnent qu’il a vu le jour en Côte d’Ivoire à Adjamé. Un homme, 2 lieux de naissance ! Il y a forcément du faux quelque part. L'USY pourrait donc perdre ce match contre l’EFO sur tapis vert.

Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.
Au revoir.
Ton cousin
Passek Taalé.

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