L'association du Landernéen vient d'inaugurer un centre de formation professionnel à Khyon. Un projet de forage est lancé.
L'initiative
Il vient de rentrer du pays avec six bénévoles de l'association Sennibolo, partenaire du projet. Ensemble, ils ont fêté comme il se doit le tout nouveau centre de formation professionnelle de Khyon. Khyon, le village natal de Mathias Bationo, 30 000 âmes, situé à 150 km de la capitale burkinabé, Ouagadougou : « Tout le village était là, y compris les autorités », sourit le Landernéen d'adoption.
Vingt-trois filles et trente-trois garçons, âgés de 12 à 18 ans, tous orphelins, vont s'y former à la couture, à la menuiserie, à la mécanique auto, à la soudure. Les jeunes filles vont aussi y apprendre à lire et à écrire. À l'avenir, les promotions pourront accueillir jusqu'à quatre-vingts jeunes gens, formés par des bénévoles.
« L'eau, c'est la vie ! »
L'association Adbek, association pour le développement et le bien-être de Khyon, soutenue financièrement par la Ville, le conseil général, a mis sur la table 27 000 € pour construire et équiper le centre. Désormais, il faut asseoir son fonctionnement : « On a encore beaucoup de travail. Nous allons prendre conseil auprès de nos partenaires. À long terme, il faudra songer à embaucher des moniteurs. Nous tirerons un premier bilan après une année d'activité. »
Ce centre, qui doit permettre à la jeunesse de Khyon, terre maraîchère meurtrie par les aléas climatiques, de trouver un travail, ou de s'en créer un, est la première pierre du projet de développement de l'association sur cinq années. « Nous essayerons d'accompagner les jeunes femmes formées par un système de micro-crédit, précise le président. Et nous lançons un projet de forage à haut débit pour alimenter le centre et le village : l'eau, c'est la vie ! »