Le président du PAREN, Tahirou Barry dirige la liste nationale de son parti pour les élections législatives. Quant au fondateur du parti, le Professeur Laurent Bado, il défendra les couleurs de son parti dans la province du Kadiogo. Pour les municipales, il est candidat à Boulmiougou, précisément dans l’arrondissement n°6. Le PAREN se présente dans 45 circonscriptions électorales y compris la liste nationale avec des candidats majoritairement jeunes.
Le parti ne compétit pas dans la province de la Gnagna. Les candidatures féminines sont au nombre de 98, soit près de 40%. Elles sont tête de liste dans 15 des 45 circonscriptions, représentant 33%. « En dehors de la liste nationale, le quota genre a été largement respecté en moyenne de 50% dans les circonscriptions à deux sièges à l’exception de quatre provinces où le quota n’a été que de 25% », souligne le président, Tahirou Barry. Puis, il ajoute : « le PAREN n’avait pas besoin de cette loi confuse instituant le quota genre pour se donner une discipline sur les candidatures féminines ».
Laurent Bado vise la mairie de l’arrondissement n°6 (Boulmiougou)
Pour ce qui concerne les municipales, le PAREN est en compétition dans 40 communes et arrondissements. Son absence dans les autres communes est liée « non pas à une carence de représentation, mais plutôt à un déficit de moyens en raison du système pervers de financement des partis politiques qui enrichit les partis riches en moyens mais pauvres en idée et idéal et appauvrit les partis riches en idée mais pauvres matériellement », regrette Tahirou Barry.
A noter que dans le cadre des élections municipales du 02 décembre, le fondateur du PAREN, Pr Laurent Bado, brigue le suffrage des électeurs dans l’arrondissement n°6 de Ouagadougou (ex-Boulmiougou). C’est donc dire qu’il s’est retire de la tête de son parti mais reste très présent sur l’échiquier politique national pour permettre à la population de bénéficier de ses idées. L’objectif pour le PAREN dans cet arrondissement est le contrôle de la mairie. Parlant de sa candidature pour ces élections, Pr Laurent Bado lance : « si je n’étais pas candidat, j’aurais commis une erreur irréparable ».
Le Parti de la renaissance nationale dit aborder ses échéances électorales dans la plus grande sérénité. Comme stratégie de campagne : 13 meetings à travers le pays avec la présence effective du fondateur du parti, Laurent Bado. Le grand meeting de Ouagadougou est prévu le 25 novembre au palais de la culture Jean-Pierre Guingané. La campagne de proximité occupera une grande place dans la stratégie du PAREN. Le 17 novembre, le parti de Tahirou Barry ouvrira sa campagne par une activité symbolique de don au centre national de transfusion sanguine, puis suivront les meetings et les « porte à porte ». « Nous allons aller vers nos électeurs à pieds, à vélo, à moto…, sous le soleil et la poussière pour leur proposer notre vision pour sortir notre pays de l’ornière », soutient le président Barry. Le budget du parti étant assez faible, et pour être logique avec lui-même, la confection et la distribution de gadgets à grande échelle n’est pas à l’ordre du jour.
Le PAREN ira en guerre contre les électeurs corrompus
« Nous attendons le top départ pour aller en guerre contre les électeurs corrompus qui votent parce qu’on leur a donné un t-shirt, 1000f, une casquette… ; et l’électeur villageois qui vote parce son père, son frère ou son fils est candidat alors que ce qui est en cause ici, c’est la vision que les candidats proposent, c’est le programme, c’est l’alternative crédible qu’ils proposent », lance Tahirou Barry. Le PAREN nourrit de grandes ambitions pour ces élections. « Notre objectif, c’est de contrôler l’Assemblée nationale, c’est de diriger le prochain gouvernement », déclare le président du parti.
De ce fait, les candidats du PAREN disent aborder la campagne sans complexe. D’ailleurs, « l’adversaire du PAREN n’est ni le CDP, ni ses partis accompagnateurs mais plutôt le peuple lui-même. Le combat que nous mènerons sera une bataille contre l’achat des consciences, l’attentisme des populations, contre cette force silencieuse à savoir les abstentionnistes qui ne croient plus en rien après tant de promesses non tenues et d’engagements trahis. La victoire sera acquise si nous arrivons à vaincre les peurs, les doutes et la démission des citoyens face aux maux qui les rongent », soutiennent-ils.
En tout les cas, le Parti de la renaissance nationale « fera son devoir en tant que parti politique candidat aux élections. Il appartiendra au peuple de se déterminer librement en son âme et conscience », conclut son président.
Cette conférence de presse était aussi une occasion pour Tahirou Barry et ses camarades de donner leur lecture sur l’actualité nationale. Le dépôt des listes de candidatures a suscité des contentieux divers avec des verdicts qui sonnent comme une « cuisante défaite du droit électoral ». « Toutes ces incongruités jettent le discrédit sur l’ensemble du processus électoral et aggrave la crise de confiance entre notre justice et les justiciables », déclare le patron du PAREN.
Il est également revenu sur la déclaration de son parti exigeant la démission du premier ministre. Pas question de garder un silence coupable, confirme-t-il. Abordant la crise à l’université de Koudougou, Tahirou Barry, tout en regrettant des incidents entre étudiants et un enseignant, estime que « cette crise n’est que la conséquence d’un océan de problèmes mal gérés qui inonde la vie universitaire ». Néanmoins, le PAREN en appelle à la sagesse des uns et des autres afin que la concertation et le dialogue soient privilégiés dans la résolution de cette crise.