La Direction de la santé des adolescents, des jeunes et des personnes âgées (DSAJPA) a organisé du 5 au 7 novembre 2012 à Ziniaré, un atelier de formation au profit des membres du Réseau des journalistes pour la lutte antitabac (REJAT/BF). L’objectif visé par cette formation était d’améliorer les connaissances des participants sur les stratégies en matière de lutte antitabac.
Vingt cinq hommes et femmes des medias ont renforcé leur compétence sur la loi et les stratégies de lutte antitabac au Burkina Faso. La formation a été organisée par la Direction de la santé des adolescents, des jeunes et des personnes âgées (DSAJPA) en collaboration avec le Réseau des journalistes pour la lutte antitabac (REJAT/BF). En effet pendant trois jours, ils ont passé en revue la Convention cadre de lutte (CCLAT) antitabac de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et tous les aspects liés au tabac. La CCLAT a été ratifiée par le Burkina Faso qui s’est dotée d’un plan stratégique national de lutte antitabac pour la période 2009 – 2013. L’axe 3 de ce plan stratégique préconise le renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre le tabagisme d’où la formation des journalistes. Selon le responsable de la Direction de la santé des adolescents, des jeunes et des personnes âgées (DSAJPA), Dr Narcisse Naré, l’objectif est d’améliorer les connaissances des hommes des medias sur les stratégies de lutte antitabac. Durant la session, quatre (4) modules ont été développés, à savoir : les généralités sur le tabac et le tabagisme, la situation de la lutte antitabac au Burkina Faso, les mesures de lutte contre le tabagisme, la présentation de la loi antitabac et des décrets d’application au Burkina Faso, l’organisation de la lutte contre le tabac, les rôles et les responsabilités des acteurs de la lutte antitabac. Aussi, à l’aide des facilitateurs de l’atelier, Drs Théodore Kangoyé et Laurent Somé les participants, ont à partir d’une étude de cas en travaux de groupes, les membres du réseau ont défini leurs rôles et responsabilités en matière de lutte antitabac et formuler des recommandations.
Le tabagisme est devenu de nos jours un problème majeur de santé publique dans la plupart des pays du monde. La consommation du tabac a régressé dans beaucoup de pays développés grâce à des mesures de lutte énergiques tandis qu’elle est en nette augmentation dans les pays en développement comme le Burkina Faso. Cette augmentation est essentiellement due aux multiples activités promotionnelles de l’industrie du tabac incitant les jeunes à la consommation de ce produit nocif. Sur le plan sanitaire, des données scientifiques irréfutables établissent que la consommation du tabac et l’exposition à la fumée du tabac engendrent de nombreuses maladies cardiovasculaires, respiratoires, cancéreuses et nuisent à la santé de certains groupes vulnérables que sont les jeunes, la femme enceinte et le nouveau-né. Sur le plan économique, la consommation du tabac aggrave la pauvreté des individus, la perte de productivité due aux maladies, la perte de devises et de recettes liées à la contrebande de cigarette. Au Burkina Faso, la consommation des cigarettes atteint des proportions relativement élevées dans certaines couches et progresse chez les enfants et les adolescents où la prévalence tabagique atteint 20,40%.
L’âge de l’initiation au tabac diminue et se situe de nos jours autour de 12 ans. Les répercussions sanitaires et socioéconomiques du tabagisme ne sont pas encore documentées mais sont comparables à celles des autres pays et sont à prendre au sérieux.