A moins d’une semaine des élections couplées, le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a organisé une conférence de presse, le 11 novembre 2012 à Ouagadougou. Il s’est agi de parler de ses candidats, de son programme et de sa stratégie de campagne.
Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) n’entend pas faire de la figuration aux élections législatives et municipales du 2 décembre 2012. C’est dans cette dynamique qu’il a tenu un point de presse, le 11 novembre 2012 à Ouagadougou, en vue de présenter ses candidats, son programme et sa stratégie de campagne à l’opinion publique. A en croire le président du PAREN, Tahirou Barry, sa formation politique est en lice avec des candidats majoritairement jeunes et crédibles. Il a fait savoir qu’au titre des législatives, son parti est engagé dans les 45 circonscriptions électorales, en dehors de la province de la Gnagna. « L’ensemble des candidatures féminines s’élèvent à 98, soit près de 40% des candidatures du PAREN », a-t-il dit. Il a également souligné que les femmes sont têtes de liste dans 15 des circonscriptions électorales. Quant aux municipales, M. Barry a révélé que le PAREN est présent dans 40 communes et arrondissements. Il a expliqué que ce n’est pas lié à une carence de représentations, mais plutôt à un déficit de moyens. Qu’à cela ne tienne, il a avancé que le parti, se fondant sur ses idées, va diffuser ses messages « très forts » dans l’espoir d’être entendu. Dans la foulée, il a annoncé que le fondateur du parti, Laurent Bado, par ailleurs candidat au poste de député dans la région du Centre et de conseiller municipal dans l’arrondissement n°6 de Boulmiougou, va prendre part à tous les meetings. M. Bado a confié que s’il était élu à la tête de la mairie de Boulmiougou, l’une de ses premières décisions va consister à faire l’audit de toutes les parcelles, afin que ceux qui en ont amassé plusieurs rendent une bonne partie de leurs avoirs. De même qu’il va aménager la voirie avec de la latérite. Pour en arriver à là, le parti ne manque pas de stratégies. Le président a indiqué qu’il va organiser 13 meetings sur l’ensemble du territoire et qu’en plus de cela, ses militants vont faire le porte à porte, à pied ou à vélo. L’idée, a-t-il dit, est de partir en guerre contre deux catégories d’électeurs. Il a parlé des corrompus, comme étant ceux qui votent pour un tee-shirt, une casquette et un billet de banque et des villageois qui participent à l’élection pour soutenir un parent. Il a fait comprendre que si la proportion de ces électeurs est réduite, le parti majoritaire va connaître son « waterloo » politique à l’image de Napoléon qui a connu une défaite cuisante en 1815. Cela dit, il a révélé que l’ambition du PAREN est de contrôler l’Assemblée nationale et de diriger le gouvernement. Par ailleurs, Tahirou Barry a souligné que depuis la sanction des 16 étudiants à l’Université de Koudougou, l’école burkinabè est replongée dans une crise qui menace « dangereusement » l’année scolaire et académique. Pour lui, la crise est la conséquence d’un océan de problèmes, inondant l’université, qui ont été mal gérés. Fort de ce constat, il a appelé les dirigeants et les étudiants à la sagesse, afin que la concertation et le dialogue soient privilégiés pour un règlement définitif de la crise.