Le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a organisé le 6 novembre 2012 à Banfora, une conférence publique sur le thème : « Le citoyen face aux élections ». Cette initiative vise à susciter au sein de la population une plus grande implication au processus électoral à venir.
En prélude aux élections couplées du 2 décembre 2012, le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a initié une série de conférences respectivement à Dédougou et à Banfora. Cette démarche a pour objectif d’informer la population sur le rôle qu’elle doit jouer pendant le processus electoral. La communication a été développée par Mme Coulibaly née Guissou Aissataou, directrice de l’éducation aux droits humains. D’entrée de jeu, elle a relevé que les populations éprouvent de plus en plus un désintérêt à la chose électorale. Si dans bon nombre de pays, la pratique électorale connaît un regain d’intérêt au sein des populations, ce n’est pas le cas au Burkina où les taux vacillent d’années en années. En tout cas, c’est la conviction de la communicatrice qui s’appuie en cela sur les résultats de différentes études menées par des structures de sondage comme le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD).
« Les gens se disent qu’ils ne seront pas entendus parce que ce sont pratiquement les mêmes candidats qu’ils ont en face », a-t-elle souligné avant d’ajouter « qu’ils n’ont plus confiance à ceux qui sont au devant des choses ». Pour cela, ils préfèrent se démarquer du processus électoral depuis les inscriptions sur les listes jusqu’au vote. Pourtant, à écouter Mme Coulibaly, le vote est avant tout un acte citoyen. « Le vote est un droit mais aussi un devoir civique. C’est une chance donnée à chaque citoyen d’exprimer librement son choix ». Auparavant, elle a passé en revue les différentes définitions portant sur les élections, les types de vote ou les partis politiques. Elles ont aussi concerné les candidatures indépendantes, le vote par procuration, le désintéressement grandissant des citoyens aux votes, la participation féminine à la chose politique, l’implication des chefs coutumiers et religieux en politique, le nomadisme politique et le mandat électoral. Toute chose qui a permis au public de soulever certaines préoccupations. L’engouement du public pour le sujet a été tel que la mission du ministère est repartie satisfaite parce que leur message est passé.