Une fois de plus, l’Amérique puritaine vient de faire parler d’elle à travers la démission en catastrophe du grand patron de la Central Intelligence Agency (CIA), le quadruple étoilé général, David Petraeus.
Héros de guerre, ce grand galonné de l’armée américaine qui a assumé des commandements importants en Irak ainsi qu’à la tête du Centcom, l’état-major américain responsable d’un arc-de-cercle allant du Proche-Orient au Pakistan et à l’Afghanistan et couvrant 20 pays, et qui avait été choisi il y a 14 mois par Barack Obama pour diriger la CIA, la principale agence d’espionnage des Etats-Unis, après l’avoir nommé, en 2010, commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) déployée en Afghanistan et placée sous le commandement de l’Otan, a été convaincu d’une relation adultère mise en évidence par les fins limiers du FBI.
Ce que voyant, David Petraeus, qui est l’un des généraux les plus décorés de l’armée américaine, a rendu courageusement le tablier, estimant qu’après trois bonnes décennies de mariage, il n’était plus digne d’assumer les très hautes fonctions qui étaient les siennes après sa liaison clandestine avec la sémillante journaliste Paula Broadwell, coauteur d’une biographie du général, intitulée “All In”, parue au début de l’année. “Après avoir été marié pendant plus de 37 ans, j’ai fait preuve d’un manque de jugement en ayant une relation extraconjugale.
Semblable comportement est inacceptable à la fois comme époux et comme patron d’une organisation telle que la nôtre”, a affirmé, dans un message au personnel de la CIA, celui dont le nom avait circulé un temps comme possible candidat républicain à la présidentielle américaine.
Un bel exemple de courage personnel qui mérite d’être salué à sa juste valeur mais qui montre, s’il en était encore besoin, qu’au pays de l’Oncle-Sam, on ne badine pas avec certaines choses, surtout pas avec l’amour.
Si le cas de David Petraeus devait être universalisé, si ailleurs et surtout en Afrique il devait faire des émules, combien de généraux, de ministres, de présidents resteraient encore en poste ? Suivez notre regard ici et ailleurs !
En attendant, c’est un souci supplémentaire pour le commandant en chef, Barack Obama, qui a décidément du souci à se faire en ce qui concerne les hommes qu’il faut aux hautes fonctions qu’on connaît : ainsi, après Hilary Clinton qui a déjà annoncé qu’elle ne rempilerait pas et les démissions d’Herbert Allison, haut responsable au département du Trésor américain, et de Lawrence Summers, principal conseiller économique du président américain, voilà que le poste de la réputée et stratégique CIA se retrouve vacant.