L’Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) organise, du 27 août au 7 septembre 2012 à Ouagadougou, la première session de formation du Programme académique pour jeunes politiciens africains (PYPA). 45 jeunes cadres politiques ouest-africains bénéficient de cette formation.
Organisée en collaboration avec le Parti centre de Suède, la première session de formation du Programme académique pour jeunes politiciens africains (PYPA), de l’avis du directeur exécutif de l’Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), Pr Abdoulaye Soma, vise deux objectifs. Il s’agit de fournir aux jeunes leaders politiques les rudiments techniques et théoriques utiles pour assumer leurs rôles politiques et de développer des projets en vue de consolider leurs partis politiques respectifs. « Former la jeunesse, c’est forger les dirigeants pour l’avenir », a-t-il dit. Pour ce faire, l’IGD, promoteur du programme en Afrique de l’Ouest, a regroupé 45 jeunes leaders politiques, venus du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Bénin, pour la session-pilote. Le genre a été respecté, avec une parité presque parfaite : 22 filles et 23 garçons. Les participants, dont l’âge est compris entre 22 et 34 ans et au minimum le Baccalauréat, à entendre le chargé de programmes de l’IGD, Abdoul Karim Saïdou, ont été retenus sur la base des propositions de leurs partis politiques respectifs. Lesquels sont représentés dans les Parlements des pays où ils sont établis, comme l’exige le PYPA. Selon lui, les bénéficiaires de la formation auront droit à des communications portant sur divers thèmes : la bonne gouvernance, la gestion des conflits, la planification stratégique, la question des politiques… En plus des échanges qu’ils auront avec les experts commis à la formation, les participants mettront aussi en pratique les connaissances acquises.
Des projets à élaborer
A ce sujet, le chargé de programmes de l’IGD a rapporté : « Au-delà de la formation théorique, nous avons prévu des travaux pratiques. Surtout en matière de planification stratégique, les participants vont élaborer des mini-projets que le programme financera ».
Aussi, des visites du parc urbain Bangréwéogo et du Parc animalier de Ziniaré seront effectuées pour détendre, un tant soit peu, les participants. Quoiqu’il en soit, la plupart d’entre eux affichent une certaine sérénité, à l’idée de savoir qu’ils renforceront leurs compétences. Saluant l’initiative du PYPA, Ibrahima Kébé, commissaire principal de la jeunesse du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) du Mali, dit attendre « beaucoup » du séminaire, qui, pour lui, sera une « opportunité » d’échanges avec les autres jeunes leaders politiques africains. Relevant également cet aspect, le représentant de la Fondation internationale du parti centre (CPIF) de Suède, Lennart Karlsson, est largement revenu sur le bien-fondé du PYPA. A l’écouter, ce programme veut être un « carrefour », « une sorte de creuset », pour former les jeunes politiciens, ayant des ambitions personnelles pour leur propre vie et la volonté de servir leurs pays. Espérant qu’après la formation, les participants auront la plateforme nécessaire pour influencer le cours des choses au sein de leurs partis politiques, M. Karlsson a dit être convaincu que les partis politiques qui ne comprennent pas la nécessité d’écouter les jeunes n’ont pas une chance de survivre. Avant tout, a-t-il fait remarquer, les jeunes constituent plus de la moitié des populations dans nos pays.
Le PYPA est un programme d’une durée de trois ans (2012-2014), qui a pour but de contribuer au renforcement des capacités des jeunes leaders politiques en Afrique. Il entend permettre à ceux-ci d’accroître leurs capacités d’influence dans leurs partis respectifs et d’approfondir le dialogue interpartis par le biais de la jeunesse. C’est une initiative de trois organisations politiques suédoises, à savoir le CPIF, le Centre international démocrate chrétien (KIC) et le Centre international Olof Palm qui s’appuient sur des institutions locales pour la mise en œuvre. Il est exécuté dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina, Niger et Mali), trois en Afrique de l’Est (Kenya, Tanzanie et Ouaganda) et cinq en Afrique Australe (Angola, Mozambique, Afrique du Sud, Namibie et Zimbabwe). Dans la zone Afrique de l’Ouest, l’IGD prévoit l’organisation de trois sessions de formation par an et les deux prochaines se tiendront respectivement en octobre 2012 et en janvier 2013, à raison de 45 autres jeunes par atelier.
Kader Patrick
KARANTAO
Franck Ambroise NARE
(Stagiaire)