La loi de finances, gestion 2013, a été adoptée le 8 novembre 2012 par les députés. Elle s’élève en recettes à 1 424 433 129 000 FCFA et en dépenses à 1 638 354 862 000 FCFA, soit un besoin de financement de 213 921 733 000 FCFA.
Cette politique chiffrée du gouvernement comme à l’accoutumée a donné droit, avant le vote proprement dit, à l’appréciation des groupes parlementaires. Ainsi, Arba Diallo de «l’Alternance-Démocratie et Justice» (ADJ) dira à ce sujet : «L’exécution des budgets reste marquée par le non-respect de certaines dispositions règlementaires, des écarts importants entre émissions et recouvrements et des problèmes de gestion du portefeuille».
En outre, selon l’ADJ, ce budget n’épouse pas les aspects budgétaires de convergence chers à l’UEMOA, à l’UA et à la CEDEAO. Seuls deux indicateurs de l’UEMOA sont respectés, foi d’Arba Diallo. Enfin, pour ce dernier, il y a une opacité sur les recettes minières. L’ADJ a voté contre.
Quant au groupe de la Convention des forces républicaines (CFR), il a voté pour, tout en formulant des recommandations à l’endroit du gouvernement. Les recommandations vont du renforcement des structures de l’état-civil à l’harmonisation du duo formation-emploi, en passant par une meilleure redistribution des revenus miniers.
Même scénario pour le groupe ADF/RDA, qui a fait quelques recommandations également, notamment :
- la poursuite de la réduction des dépenses communes interministérielles ;
- la poursuite de la lutte contre la corruption ;
- la poursuite des actions de sensibilisation des citoyens sur le civisme en matière fiscale pour un recouvrement optimum des recettes.
Enfin, le groupe CDP, par la voix de Mahama Sawadogo, dira à propos de ce budget : «Bien sûr le oui va l’emporter», mais pour ce groupe, c’est moins la loi du nombre que la pertinence du Budget qui en est la cause.