A quelques jours de l’ouverture de la campagne, le Parti de la Renaissance nationale (PAREN) dévoile sa stratégie pour conquérir l’électorat. «La victoire sera acquise si nous arrivons à vaincre les peurs, les doutes et la démission des citoyens face aux maux qui les rongent», a affirmé le président de cette formation politique, Tahirou Barry, face à la presse le dimanche 11 novembre 2012.
Pour cette sortie médiatique, le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a choisi pour cadre les locaux du chef de file de l’opposition politique burkinabè. Il s’est entouré de ses plus proches collaborateurs et de quelques militants que le président Tahirou Barry s’est exprimé devant les journalistes.
Son parti commencera sa campagne le 17 novembre prochain par une activité symbolique de don au Centre national de transfusion sanguine et aborder ces élections avec la plus grande sérénité. La séduction de l’élection se poursuivra avec treize (13) meeting qui connaîtront la participation effective du fondateur du parti, Laurent Bado, et un travail de terrain d’équipes mobiles.
L’explication de cette approche, selon Tahirou Barry : «L’adversaire du PAREN ne sera ni le CDP ni ses partis accompagnateurs mais plutôt le peuple lui-même. Le combat que nous mènerons sera une bataille contre l’achat des consciences, l’attentisme des populations, contre cette force silencieuse, à savoir les abstentionnistes qui ne croient plus en rien après tant de promesses non tenues et d’engagements trahis».
Pas question d’utiliser des gadgets pour convaincre. Cependant, le parti a besoin d’un minimum de moyens pour faire passer son message. C’est pourquoi le PAREN s’indigne que l’Etat, à quelques jours de l’ouverture de la campagne, n’ait jusque-là pas encore accordé la subvention et trouve que tout cela n’est rien d’autre qu’«une méthode perverse pour anéantir les ambitions des partis politiques».
A propos des actes de bienfaisance posés ces derniers mois par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, au profit des habitants de son fief électoral, le président du PAREN tient le même discours : il réclame son départ de la primature. «Il abuse de son titre pour battre campagne de façon déguisée. Mais j’ai confiance aux populations du Sanguié qui vont sévèrement le sanctionner», se convainc-t-il.