Doter les femmes candidates de connaissances en leadership pour leur permettre de gérer leur campagne et de gagner les élections. C’est le but de la formation en leadership initiée par le ministère de la promotion de la femme au profit de femmes candidates aux élections législatives et municipales du 2 décembre 2012. La formation prévue pour concerner les femmes des 45 provinces du Burkina a débuté ce vendredi 9 novembre 2012 à Ouagadougou.
A quelques jours du début de la campagne, cette formation initiée sur 4 modules à savoir le leadership, la communication politique, la mobilisation des ressources et l’organisation d’une campagne électorale devra concerner au total 3500 candidates issues des différentes formations politiques en lice pour le double scrutin. La formation concerne aussi bien celles qui font leurs premiers pas dans le jeu électoral que les habituées des élections. Que dire pour convaincre ? Comment le dire ? Comment mobiliser ? Comment rester digne face à certaines attaques ? Bref, comment rester debout du début jusqu’à la fin de la campagne ?
Pour Nestorine Sangaré, ministre de la promotion de la femme, il est important d’aider à répondre à ces questionnements surtout pour celles dont c’est la première expérience en tant que candidates. Par ailleurs, cette formation va permettre à celles qui ont de l’expérience de partager leurs succès mais aussi leurs échecs et d’en apprendre de ceux-ci car comme l’a souligné Nestorine Sangaré « l’échec fait parti du jeu électoral ». Débuté le 06 novembre dernier, cette formation va concerner les 45 chefs- lieux de province et mobilisera 45 millions de francs CFA, dans l’espoir de toucher le maximum de candidates.
Les élections du Décembre 2012 constituent le premier grand test pour la loi sur les quotas votée en 2009. Cette loi qui préconise au moins 30 pourcent (30%) de femmes sur les listes de candidatures des partis politiques n’aura sa raison d’être que si à la fin des élections il y a beaucoup de femmes élues. Pour la ministre de la promotion de la femme, la situation actuelle donne des raisons de satisfaction quant à l’application de cette loi. « Si on considère la globalité on dira que ce n’est pas arrivé. On constate que des partis qui fait le jeu et d’autres ne l’ont pas fait. Au niveau des élections locales tous les partis ont fait l’effort.
Mais, c’est au niveau des élections législatives que la loi n’est pas respectée », explique t elle. Après avoir incité fortement les femmes à être candidates, le ministère de la femme entend de cette manière jouer sa partition dans l’accompagnement des candidates. La formation permettra à terme, de donner une longueur d’avance aux femmes afin qu’elles puissent livrer bataille dans les meilleures conditions et sortir victorieuses de ces élections couplées.