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L`Observateur Paalga N° 8598 du 10/4/2014

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Mesures sociales : Laissez Luc communiquer en paix
Publié le jeudi 10 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


Discours
© Assemblée Nationale par Paulin Piga N`Do
Discours sur la situation de la nation : Luc Adolphe Tiao pour la 4e fois devant les députés
Jeudi 3 avril 2014. Ouagadougou. Assemblée nationale. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a prononcé le discours sur la situation de la nation en 2013 devant les députés


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Le tour du Faso en 48 heures. Par monts et par vaux, les membres du gouvernement ont assuré, les 7 et 8 avril 2014, le service après-vente des récentes mesures sociales prises en faveur des travailleurs et des personnes vulnérables. Cette marque de prodigalité du régime de Blaise Compaoré, manifestée au cours du conseil des ministres extraordinaire du lundi 24 mars 2014, prévoit, entre autres : l’adoption d’une nouvelle grille indemnitaire en vue d’une revalorisation des revenus des travailleurs, le relèvement des indemnité de stage de l’ordre de 58,06%, la consolidation des filets sociaux en faveur des couches vulnérables, la création de milliers d’emplois, la facilitation de l’accès aux produits de première nécessité à travers la reconduction des boutiques témoins, la construction d’infrastructures universitaires, le relèvement du contingent annuel des bourses d’études et le relèvement de 20% du taux mensuel de la bourse.

A mesures sociales exceptionnelles, opération de com. exceptionnelle.

Réparties par équipes de deux à trois membres, les délégations ministérielles ont pris d’assaut les treize régions du pays. «Tout ce que nous faisons en votre nom et pour votre compte doit vous être fidèlement rendu», a déclaré, à Léo, Djibril Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè.

Une mission de haute intensité de communication gouvernementale diversement appréciée au sein de l’opinion.

En effet, pour les messagers de l’exécutif, ces tournées visent à échanger directement avec les bénéficiaires des initiatives prises lors du conseil des ministres extraordinaire du lundi 24 mars dernier et à recueillir les préoccupations qui restent toujours les leurs. Comme il fallait s’y attendre, partout où ils se sont rendus, les mandataires de Luc Adolphe Tiao ont prêché l’Evangile des temps selon saint Blaise : la mise en œuvre du Sénat et le recours au référendum sur l’article 37.

Du côté de l’opposition et de bien d’autres acteurs de la vie nationale, on s’en offusque, on se couvre la tête de cendres, criant au sacrilège face à une exploitation politique.

Osons la question : quel gouvernement qui aspire à la conservation du pouvoir aurait agi autrement ? Aucun. Ni d’ici ni d’ailleurs.

Si l’opposition communique, si la société civile communique, si tout le monde communique, pourquoi certains ne veulent-il pas que le gouvernement fasse de même ?

C’est donc de bonne guerre que Blaise Compaoré et son équipe fassent du marketing politique autour de leurs actions. Quant à leur accorder le crédit escompté, c’est une autre affaire.

Au lieu de se morfondre face à cette «précampagne déguisée», l’opposition ferait mieux d’envoyer ses escadrilles mener la contre-offensive. En relevant, par exemple, les limites de ces mesures sociales, s’il y en a, et en montrant qu’elle pourra faire mieux demain si elle parvenait au pouvoir.

Alors, de grâce, laissez Luc communiquer en paix. Lui qui, il faut le rappeler, a annoncé, dès sa prise de fonction, qu’une des tâches prioritaires de son équipe serait de combler le déficit de communication qui a, plus ou moins, caractérisé le bilan de ses prédécesseurs. Et même s’il n’y parvient pas, ce ne serait pas faute d’avoir essayé. En témoignent ces multiples innovations comme l’hebdomadaire point de presse du gouvernement chaque jeudi, lendemain du conseil des ministres, et les fameuses «Chroniques du gouvernement» régulièrement publiées dans la presse.

Pour les quelques rares fois que l’exécutif s’impose le principe de recevabilité, sachons-lui gré. Même si, il faut le reconnaître, ce n’est pas toujours là où on l’attend le plus.

Alain Saint Robespierre

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