Le Réseau citoyenneté et développement des Cascades (RECIDEC) a procédé, le 7 avril 2014 à Niangoloko, au lancement d’une campagne sur le civisme en milieu scolaire. Consistant en une série de conférences dans les lycées et collèges de la région des Cascades, la campagne est placée sous le patronage du ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Julie Nigna et sous le parrainage du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré.
« Une école sans violence dans la région des Cascades, gage d’une éducation de qualité ». C’est sur ce thème que le Réseau citoyenneté et développement des Cascades (RECIDEC) a lancé sa série de conférences dans les lycées et collègues de la région des Cascades. Initialement prévue pour être lancée le 22 mars 2014, l’activité a dû être repoussée à cause de troubles de grèves des élèves à la même période à Banfora et à Niangoloko. Le choix de Niangoloko pour finalement abriter, le 7 avril dernier, le lancement de cette campagne n’est donc pas fortuit. En effet, depuis deux ans maintenant, les lycées de cette cité vivent au rythme des grèves, des casses et des séquestrations. Malgré l’intervention à maintes reprises des autorités, la situation a connu des rebonds. C’est dans un tel contexte que le RECIDEC a décidé de jouer sa partition en misant sur la communication et la sensibilisation d’une part, et en cultivant les vertus du civisme, du dialogue et des comportements républicains d’autre part. Ce lundi donc, le lycée Santa, site retenu pour le lancement de cette campagne était en effervescence. Visiblement, c’est tout le monde scolaire qui s’y était donné rendez-vous. Il était pratiquement 17h30mn lorsque les deux ministres venus de Sindou, la patronne de l’activité, le ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Julie Nigna et le parrain, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, ont fait leur entrée dans l’enceinte du lycée. Accueillie par des ovations nourries des élèves et de leurs encadreurs, la délégation s’est installée en plein air. Au milieu de la foule, la clameur est montée. « C’est le ministre Alain », s’écrit un élève. Un autre semblant le contester lâche plutôt : « Non, c’est le ministre de la Communication ». Toujours est-il que le décor de la cérémonie va être planté par le représentant du RECIDEC à Niangoloko.
Dibaî Michel Soulama, puisque c’est de lui qu’il s’agit, indiquera que cette campagne se veut une contribution du RECIDEC à la formation des leaders responsables. Pour ce faire, il a invité les élèves de Niangoloko à être des artisans d’une école sans violence. Mieux, le maire Dominique Héma a souhaité que les écoles de Niangoloko soient des terreaux de dialogue et de valeurs républicaines. En lieu et place d’un discours formel, le ministre Alain Edouard Traoré va se transformer, le temps de son intervention, en un professeur de test de niveau : « Comment s’appelle mon collègue ministre à mes côtés ? Quel est le nom du président de l’Assemblée nationale. Qui est le Premier ministre ? Le président du Faso s’appelle comment ? Pour être un jour ministre de la Communication, quels sont les comportements que les élèves doivent adopter ? Qu’est-ce qu’un élève doit faire pour faire avancer la nation ? » Micro en main, le ministre a invité des élèves à livrer leur réponse. Certains ont balbutié et sont passés à côté de la plaque. D’autres, par contre, ont donné des réponses, mais approximatives. Ceux qui ont donné de bonnes réponses sont repartis avec des tee-shirts et ont reçu des compliments. Dans ce jeu interactif, le ministre de la Communication a exhorté les élèves à plus d’ardeur au travail, mais surtout à être des artisans de la paix. « Le Burkina Faso vous appartient, et pour le faire avancer, vous devrez travailler à l’école, respecter les parents, les autorités, vos professeurs et vos encadreurs », a-t-il martelé sous des acclamations du public. Abordant la vision du RECIDEC par rapport au civisme, il a indiqué que cette campagne va se poursuivre jusqu’au 10 mai prochain à travers diverses activités, notamment des conférences et des entretiens directs avec les élèves des lycées et collèges de Banfora, Bérégadougou, Sidéradougou, Douna, Sindou et Niangoloko.
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