Les organisateurs du Festival Passana ont animé une conférence de presse, le mardi 8 avril 2014 à Ouagadougou. Ce festival se tiendra du 15 au 19 avril 2014, dans l’enceinte de 10 espaces culturels de la ville de Ouagadougou.
Le Festival ‘’Passana’’ ou « nul n’est étranger au Burkina Faso » en langue mooré, est une initiative d’un ex-manager d’artistes musiciens burkinabè. Ce festival qui se tiendra, du 15 au 19 avril 2014, a pour objectif global, la promotion des musiques traditionnelles, la paix sociale à travers la valorisation de la parenté à plaisanterie et la promotion des droits des personnes handicapées. La présente édition est placée sur les thèmes : « Valorisation des musiques traditionnelles en Afrique : implication de la jeunesse » et « Personnes handicapées : comment valoriser et promouvoir leurs droits ». Le choix de ces thèmes, aux dires du président de l’association, Prosper Sédogo, est né du constat selon lequel la jeunesse, de manière générale, ne s’intéresse pas à la musique traditionnelle. A cela s’ajoute la nécessité de promouvoir les droits des personnes handicapées et de montrer que ces personnes peuvent également participer au développement de la société. Ainsi, l’objectif spécifique recherché à travers le premier thème est de susciter l’engouement de la jeunesse pour la musique traditionnelle. La stratégie qui sera mise en place au cours de ce festival consiste en l’organisation d’ateliers de formation durant lesquels, les jeunes pourront bénéficier d’une initiation à la fabrication et au jeu d’instruments traditionnels de musique. Ces espaces serviront aussi de cadre d’apprentissage de danse traditionnelle sans oublier les concerts live à l’endroit du public mais surtout de la jeunesse. Il faut noter la participation de troupes burkinabè, nigériane, malienne, etc. Les organisateurs entendent, en outre, promouvoir une valeur culturelle communément partagée par toutes les ethnies du Burkina Faso. Il s’agit de la parenté à plaisanterie, à travers la projection d’un film intitulé "La Parenté africaine’’, des réalisateurs Moussa Traoré du Burkina Faso et Emilen Bernard de la France. Cette projection sera suivie d’une conférence relative à cette thématique et sera animée par d’éminentes personnalités de la culture burkinabè, notamment Me Titenga Pacéré. Selon le président de l’association Passana et directeur du festival, Prosper Sédego, « la pratique de la parenté à plaisanterie par la jeunesse, porteur de l’avenir du pays, est une garantie future de la paix et de la cohésion sociale ». Au menu de ce festival, figurent aussi une rue marchande, des rencontres professionnelles, du basket-ball sur fauteuils roulants (sport pour personnes handicapées), un espace-enfant… Ces activités se tiendront sur 10 sites de la ville de Ouagadougou. Il s’agit, entre autres, du Jardin de la musique Reemdoogo, du stade René Monory, le Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané. Selon le président, le budget de la 4e édition du Festival Passana s’élève à 19 millions de FCFA. A ce jour, les organisateurs ont pu réunir près de 13 millions de FCFA sur cotisation des membres de l’association et d’autres bonnes volontés. Il a par ailleurs lancé un appel aux sponsors, afin de combler le manque à gagner.