Le comité provincial de pilotage du Noumbiel du Projet d’accès au service d’eau potable et d’assainissement (PASEPA) a tenu sa 6e session, le jeudi 27 mars 2014 à Batié. L’Examen de l’état de mise en œuvre des activités, la prise des recommandations pour améliorer les prestations à venir et la planification des actions pour la prochaine phase du projet, ont été au menu des travaux.
Pour sa 6e session, le comité provincial de pilotage du Noumbiel du Projet d’accès au service d’eau potable et d’assainissement (PASEPA) a estimé que les phases précédentes ont produit un satisfécit général au niveau de la construction et de la réhabilitation des forages. Il en est de même de l’organisation de la vie scolaire en matière d’hygiène et d’assainissement. Seulement, ont reconnu les membres statutaires du comité provincial, le niveau de réalisation des latrines est non satisfaisant. A en croire l’équipe technique du Projet, ce volet de construction de latrines est à 5% car sur 274 latrines prévues, 13 ont été entièrement achevées. L’analyse de cette situation révèle la défaillance des maçons surtout à cause des travaux HIMO (Haute intensité de main d’œuvre), le manque de dévouement des bénéficiaires qui, une fois les fosses maçonnes et les superstructures construites, ne veulent pas faire la toiture. Une dernière cause et non des moindres est le manque de communication efficace entre les maires, les animateurs et points focaux du Projet dans les communes. Pour pallier ces difficultés, le comité après des échanges, a pris des recommandations. Celles-ci vont de la sensibilisation des bénéficiaires, à la conscientisation ou à la répression des maçons défaillants ou indélicats, en passant par une bonne coordination entre les maires et les acteurs-clés du Projet dans chaque commune. Au-delà de ces recommandations, les maires, par la voix de celui de la commune rurale de Boussoukoula, Omité Hien, ont réaffirmé leur engagement et demandé aux partenaires de ne pas les lâcher. « La question des latrines, c’est du nouveau en milieu rural, mais il n’y a pas d’inquiétude. Que les partenaires soient rassurés que la donne changera, car nous nous investirons personnellement auprès de nos populations pour que le taux de réalisation effective des latrines croisse de façon exponentielle d’ici à fin juin 2014 », a-t-il dit. En prenant à son tour la parole, le coordonnateur national des projets au niveau de l’hygiène et de l’assainissement à Plan- Ouaga, Stanislas Bonkoungou, tout en souhaitant que cette déclaration des maires ne soient pas seulement des mots, a salué la qualité des travaux de ce comité. Il a par ailleurs fait cas des conséquences désastreuses que le manque d’ouvrage d’assainissement comme les latrines pourrait occasionner en cas d’épidémie de choléra, avant de marteler que Plan-Burkina continuera d’accompagner le processus aux fins d’atteindre les résultats escomptés. La poursuite de la construction des latrines, les activités de sensibilisations et l’organisation des jeux concours pour distinguer les meilleurs communes et villages en matière d’hygiène et d’assainissement sont entre autres, les activités du trimestre prochain. Le président statutaire du comité provincial du Projet, à savoir le haut-commissaire Raphaël Kaboré, a salué la qualité du diagnostic des difficultés et les recommandations faites à cette rencontre.