De passage dans la cité de Naaba Kango le 4 avril 2014, la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly/Barry, a eu un entretien avec les acteurs de l’éducation du Nord. Il s’est agi de les encourager et d’échanger avec eux sur des sujets relatifs à leur ministère.
Face à la première responsable du département en charge de l’éducation nationale, les directeurs centraux et provinciaux, les encadreurs pédagogiques, les partenaires sociaux, les parents d’élèves, etc, de la région du Nord ont fait étalage des préoccupations qui sont les leurs. C’est le Directeur régional de l’éducation nationale (DRENA), Moussa Ouédraogo, qui a planté le décor en égrenant un chapelet de préoccupations relevées dans plusieurs domaines. Les difficultés sont surtout notifiées dans les domaines de la gestion des ressources humaines, de la réalisation des infrastructures, de la gestion du post-primaire, de l’encadrement pédagogique et de la scolarisation des filles. Il a cité, entre autres, les problèmes liés à la lenteur dans le traitement des dossiers, aux chantiers en souffrance, à l’insuffisance du personnel, à l’abandon des scolaires pour les sites d’orpaillage. Toutefois, a-t-il relevé, des avancées significatives ont été enregistrées dans l’ensemble au niveau de l’enseignement de base du Nord, propulsant ainsi le taux brut de scolarisation à 98%. Toute chose qui a réjoui la ministre qui a tenu à féliciter l’ensemble des acteurs pour le travail abattu, avant d’indiquer que la région pourra respecter l’échéance de 2015 en atteignant les 100%. Dans les échanges, la question des écoles sous paillotes est revenue à maintes reprises. Sur le sujet, le DRENA a confié que si la région a atteint un taux appréciable en matière d’éducation, c’est grâce à la contribution de ces écoles. Et la ministre Koumba Boly de renchérir que le concept des écoles sous paillotes n’est pas péjoratif. A l’entendre, c’est une contribution des parents en attendant que l’Etat trouve les moyens nécessaires pour ériger des bâtiments adaptés. Seulement, a-t-elle précisé, il faut que ces hangars servant de salles de classe soient bien sécurisés. Plusieurs autres questions relatives à la tenue des conférences pédagogiques, au paiement des indemnités des classes multigrades, à la gestion des carrières, aux examens professionnels, au continuum éducatif, etc, ainsi que des doléances ont meublé les débats. A toutes ces préoccupations, la ministre et son staff ont apporté des éléments de réponse jugés satisfaisants. Koumba Boly a particulièrement fait une mention spéciale aux représentants des syndicats pour la pertinence de leurs questions et contributions. Car, pour elle, contrairement à une certaine opinion, les syndicats ne sont pas là pour importuner mais pour apporter leur pierre à l’édification d’une éducation de qualité. A la fin des échanges, les acteurs ont reconnu la nécessité de la rencontre qui leur a été bénéfique. Avant de prendre congé de ses collaborateurs du Nord, la ministre a promis qu’elle va travailler à ce que chaque Circonscription d’éducation de base (CEB) soit conséquemment dotée de moyens en vue de son fonctionnement harmonieux.
