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Lutte contre le tabagisme : le REJAT et l’ONG ACONTA pour une synergie d’actions
Publié le mercredi 9 avril 2014   |  Actu Burkina


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© Autre presse par DR
Lutte contre le tabac au Burkina


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Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac (REJAT), et l’ONG Afrique contre le tabac (ACONTA) ont organisé conjointement un atelier de formation au profit des hommes de médias, le 2 avril 2014, à Ouagadougou. Il a été question, lors de cet atelier, de faire le point des activités et de sensibiliser les journalistes sur les menaces qui pèsent sur la lutte contre le tabagisme au Burkina Faso.

Journalistes et acteurs de la lutte contre le tabagisme ont échangé, le 2 avril dernier, sur le tabagisme et la dynamique de la lutte contre ce phénomène au Burkina Faso. Dans cette optique, Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac (REJAT), et l’ONG Afrique contre le tabac (ACONTA) ont d’abord présenté les résultats engrangés avant d’exposer les dangers qui pèsent sur les acquis et le processus de la lutte anti-tabac. Des acquis, on peut citer la mise en place des projets « espaces non-fumeurs », le renforcement de la production presse anti-tabac. Quant aux menaces qui pèsent sur la lutte, le REJAT a mentionné le processus d’installation d’une usine de tabac à Sâ, localité située sur l’axe Ouagadougou-Ziniaré. Selon l’ONG ACONTA et le REJAT, cette initiative de l’industrie du tabac réduirait au néant les nombreux acquis engrangés dans la lutte contre le tabac durant ces 10 dernières années. L’unité de fabrication de tabac, dénommée Société nouvelle africaine des tabacs (SONATAB), a prévu, selon les acteurs de la lutte contre le tabac, de produire 100 000 cigarettes par jour avec de nouvelles marques à l’appui. Ce qui pour eux, contribuera à augmenter l’offre, la consommation, la prévalence et la paupérisation de la population, contrariant donc l’esprit des conventions internationales et lois pour lesquelles, le Burkina a montré un engagement manifeste. C’est depuis 2009 que les promoteurs de l’usine ont déposé une demande d’agrément au ministère du commerce qui leur avait refusé. Face à ce refus, ces derniers ont intenté un procès contre l’Etat burkinabè pour l’obtention de l’agrément qu’ils ont fini par gagner. De nos jours, selon le REJAT et l’ONG ACONTA, les travaux de construction sur le site de l’usine ont commencé. Au regard des effets néfastes du tabagisme et de la ratification du Burkina à la Convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte anti-tabac (CCLAT), qui précise que : « les unités de production de tabac sont classées(…) comme faisant partie des établissements dangereux, insalubres et incommodes », le REJAT et l’ONG ACONTA lancent un appel au gouvernement à : « prendre toutes les mesures visant à freiner dans les plus brefs délais, ce projet et protéger la santé de millions de personnes ; procéder au retrait de l’agrément accordé à la SONATAB, afin de protéger la santé des populations ; renforcer l’arsenal législatif pour bloquer de telles initiatives à l’avenir et de soutenir fortement l’application de la CCLAT ». Les échanges avec les journalistes ont aussi porté sur les outils de communication disponibles dans la lutte anti-tabac et comment identifier les possibles obstacles à l’implication active des journalistes et communicateurs dans la lutte anti-tabac ? De ces échanges, plusieurs propositions ont été faites et les conclusions sont allées dans le sens de la multiplication des actions et leurs synergies pour une lutte plus efficace.

Adama SIGUE

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