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Le Quotidien N° 1032 du 7/4/2014

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Planification familiale : la région du Centre a encore des efforts à faire
Publié le mardi 8 avril 2014   |  Le Quotidien


10es
© aOuaga.com par Séni Dabo
10es Journées RESHAOC : Ouagadougou, capitale d`hôpitaux francophones
Mardi 1er avril 2014. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. Le Réseau des hôpitaux de l`Afrique, de l`Océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) a ouvert les travaux de ses 10es journées placées sous le thème "Gestion des risques professionnels et des catastrophes en milieu hospitalier". Photo : Léné Sebgo, ministre de la Santé


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La caravane de presse sur la planification familiale organisée par le ministère de la Santé, avec l’appui financier du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), a sillonné, le vendredi 4 avril 2014, la région du Centre. Comme les autres régions visitées, celle du Centre, qui présente un taux d’utilisation de 32,64% en 2013, a encore des efforts à fournir pour améliorer ses indicateurs.
Pour mieux comprendre le lien entre la planification familiale et le développement, selon le chargé de programme communication et plaidoyer à l’UNFPA, Siaka Traoré, il faut se référer à une pyramide des âges. Au Burkina Faso, la base de cette pyramide est très large (populations très jeunes et inactives). « Du fait que la planification familiale est très faible, nous avons beaucoup d’enfants, avec une base très large. Nous avons un nombre élevé d’enfants en charge qu’il faut nourrir et soigner, alors qu’ils ne produisent pas de la richesse », a-t-il expliqué. C’est dire que le Burkina pourra mieux se développer si le taux de prévalence contraceptive est élevé. En tout cas, l’UNFPA, a fait savoir Siaka Traoré, croit au développement à travers la planification familiale. C’est pourquoi, selon lui, la part du budget consacrée au Burkina pour ce volet est de 5 millions de dollars par an. Cela en vue d’accroître le taux de prévalence contraceptive au niveau national qui était de 15% en 2010. La région du Centre, elle, présente un taux d’utilisation des méthodes contraceptives de 32,64% en 2013. Ce taux est de 30,22% en zone rurale contre 34,12% en zone urbaine. Le mauvais élève en matière de planification familiale dans la région du Centre demeure l’ex-arrondissement de Boulmiougou qui présente le plus bas taux d’utilisation (27,49%), loin derrière Sigh-Noghin (61,99%). Pour le directeur régional de la santé du Centre, Dr Wilfrid Ouédraogo, « on ne doit pas se réjouir de tels chiffres ». Il faut plutôt, selon lui, travailler à une collecte exhaustive des données, assurer la disponibilité permanente des services de planification familiale et créer des programmes spécifiques pour les jeunes et les adolescents. En attendant, plusieurs activités sont menées dans le sens de la promotion de la planification familiale. Il s’agit de causeries lors des consultations pré et postnatales, d’émissions radio sur le sujet, de conférences dans les établissements secondaires et de la sensibilisation dans les centres de jeunes. A en croire Dr Wilfrid Ouédraogo, la plus grande difficulté dans la région du Centre demeure « l’accompagnement des hommes eux-mêmes ». Il pense qu’il faut renforcer la communication dans les zones péri-urbaines « pour que les hommes sachent que la planification familiale ne concerne pas seulement la femme, mais toute la famille ». En effet, comme l’a dit Dr Euphrasie Wetta de la Direction de la promotion de la santé, « la planification familiale permet une maîtrise de la démographie et une réduction de la mortalité maternelle et infantile ».

Toujours les hommes

Dans la commune rurale de Komki Ipala, selon l’infirmier chef de poste du CSPS de Tintilou Sud, Mahama Koara, la principale difficulté en matière de planification familiale reste l’implication des hommes qui pensent que l’enfant est un don de Dieu et que, par conséquent, les méthodes contraceptives sont contre-nature. Ces hommes sont moins informés sur la planification familiale dont l’objectif est de permettre à la femme d’espacer les naissances et de mieux récupérer en minimisant les risques de maladies. Ce qui est profitable à toute la famille. C’est d’ailleurs cette réticence des hommes qui explique la ruée des femmes vers les injectables. A cette difficulté, s’ajoutent la faible implication des leaders communautaires et le manque de formation des agents de santé sur l’utilisation de certaines méthodes contraceptives. Toute chose qui explique les faibles taux d’utilisation de ces méthodes, ces trois dernières années. En 2012, le taux d’utilisation était de 17,53% contre 19,50% en 2013. Au premier trimestre de l’année 2014, 115 femmes sont venues au CSPS de Tintilou Sud pour un besoin de planification familiale sur une cible de 1 223 femmes, soit 25,21% de taux d’utilisation. Afin d’apporter sa contribution pour l’atteinte de l’objectif au niveau national qui est d’atteindre 25% de taux de prévalence d’ici à 2015, la commune rurale de Komki Ipala entend créer un cadre de concertation avec les leaders religieux et renforcer la sensibilisation. Pour ce faire, la commune peut compter sur le soutien de son premier responsable, Dominique Ouédraogo. Celui-ci dit profiter des célébrations de mariage pour sensibiliser les couples sur le bien-fondé de la planification familiale. Rappelons que tout au long de la caravane, les hommes de médias étaient accompagnés par une équipe de la Direction de la promotion de la santé (DPS) composée de Eric Doyé, Dr Euphrasie Wetta, Léa Garané et Alexandre Sagnon. L’activité était coordonnée par le directeur de la promotion de la santé, Dr Narcisse Naré. Partout où la caravane est passée, la délégation de la DPS n’a pas manqué de faire des remarques ou même de donner des conseils aux différents acteurs afin que ceux-ci puissent mieux jouer leur rôle dans la planification familiale .

Par Alphonse Chiba GUEBRE

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