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Le Quotidien N° 1031 du 5/4/2014

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Assassinat d’un policier de l’unité d’intervention polyvalente: Un fou a avoué être l’auteur du crime, selon la police
Publié le lundi 7 avril 2014   |  Le Quotidien




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Selon le commandant de l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale, Oumar Soulama, la rumeur selon laquelle un de ses éléments du nom Gaël Bationo aurait été mortellement agressé est confirmée. Dans un entretien qu’il nous accordé le dimanche 6 avril 2014, il a fait état des « aveux » d’un malade mental qui aurait soutenu être l’auteur du crime. Lisez plutôt la version servie par le commandement.

Le Quotidien : Un de vos éléments a été mortellement agressé. Qu’en est-il exactement ?

Oumar Soulama, commissaire de police, commandant de l’unité d’intervention polyvalente de la police nationale :
C’est une situation dramatique que nous avons vécue dans la nuit du vendredi au samedi (ndlr : 5 avril 2014), puisque que le drame s’est produit entre 3h et 4h du matin. J’ai été personnellement saisi par un de mes officiers de police de ce qu’un de mes agents serait agressé mortellement, sur l’avenue Charles de Gaulles, juste à hauteur de l’université de Ouagadougou. Sur – le - champ, je me suis précipité sur les lieux. Une fois arrivé, j’y ai retrouvé le commissaire central adjoint de police de Ouagadougou, le commandant de la brigade anti-criminalité, une équipe de la police technique et scientifique et également une équipe du commissariat de police de Ouagadougou qui s’affairaient pour les constations d’usage. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé l’élément qui était effectivement couché gisant dans son sang, en pleine voie. J’ai été conduit vers le présumé auteur qui se trouve être un malade mental assis au bas de la chaussée. Quand nous sommes arrivés, les deux responsables, le commissaire central adjoint de la police de Ouagadougou et le commandant de la BAC lui ont demandé de me relater ce qui s’est passé. Il était serein. Il a dit que c’est notre élément qui a cherché ce qui lui est arrivé. Il a poursuivi que c’est l’élément qui est venu le perturber et que lui ne voyait pas en quoi il était en faute. Il est entré dans les faits en disant que l’élément est venu garer sa moto à côté de lui pour uriner. Il a dit avoir fait du bruit et que l’élément a su qu’il y avait quelqu’un dans le noir. L’élément de police aurait avancé dans le noir pour savoir ce qu’il y avait. Selon le présumé auteur, quand le policier a su que c’était un malade mental, il l’a insulté « batard ». Le présumé auteur a dit s’être emparé de sa machette et a voulu foncer sur l’élément. C’est ainsi que ce dernier a sorti son pistolet et a tiré. Comme, il a voulu reculer, il a trébuché, il est tombé et son arme lui a échappé. Le présumé agresseur s’est emparé de l’arme de mon élément et a tiré sur lui. L’élément s’est débattu et a été pourchassé. Effectivement, nous avons vu des traces de lutte. C’est sur le goudron qu’il est mort. C’est comme cela que l’affaire s’est passée. Mais, le problème est que le drame s’est produit à une heure où il n’y avait pas de témoin. Le seul témoignage est celui de l’agresseur. Je ne sais pas où l’élément partait à cette heure de la nuit. Ce qui est sûr, je ne lui avais pas confié une mission cette nuit-là. Entre 3h et 4h, nous ne pouvions pas savoir où il allait ou d’où il revenait. Je ne sais pas aussi dans quel état il était parce que ce sont des éléments qui sont très bien formés. En temps normal, même sans son pistolet, il était capable de désarmer le fou. On leur apprend toutes ces techniques. Vraiment, on ne sait pas ce qui s’est passé. Le commandant de la BAC, premier sur les lieux, a confié avoir trouvé le malade mental avec le pistolet et la machette. Ses éléments ont fait des tirs de sommation pour qu’il dépose les deux armes. Il a, ensuite, été maîtrisé en attendant les personnes habilitées pour les constatations d’usage. Après ces déclarations faites par le malade mental, le commissaire central de police a saisi le procureur du Faso qui nous a dit de ne pas bouger le corps jusqu’à ce qu’il vienne. Le procureur du Faso est venu vers 6h. Il a été conduit vers le présumé auteur. C’est la même version qui lui a été donnée. Après cela, il a autorisé à ce que le corps soit transporté à la morgue.

Le présumé auteur a-t-il été arrêté?

Sur les instructions du procureur du Faso, le présumé auteur a été arrêté et détenu au commissariat central de police jusqu’à l’heure où je vous parle.

La mobylette de votre agent est-elle en bon état ?

La mobylette était garée, la clé sur le contact. L’élément n’a pas eu le temps de remettre sa ceinture. Nous avons vu les traces d’urine.

L’élément était-il sous l’emprise d’une substance ?

Je me garderai de telle affirmation parce que je ne peux pas suivre 200 éléments. Dans tous les cas, il pouvait se défendre même sans arme. Cela me surprend parce que ce n’est pas comme cela que l’on a formé nos agents.

Quel appel avez-vous à lancer, surtout que les bruits courent que c’est un règlement de compte ?

Ce que je peux dire est que l’affaire s’est passée à une heure indue, sans témoin. On ne peut d’abord que se fier au témoignage de l’agresseur. Les parents ont demandé une autopsie qui va tout éclairer. C’est ce que je puis dire et nous n’avons rien à cacher .

Propos recueillis par Raogo Hermann OUEDRAOGO

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