Il se tient à Ouagadougou, du 8 au 9 novembre 2012, le 3e forum national sur la commercialisation du riz local au Burkina. La cérémonie d’ouverture du troisième rendez-vous annuel des acteurs de la filière riz a été présidée par le ministre délégué chargé de l’Agriculture, Abdoulaye Combary.
« Accroitre l’offre de riz local par une amélioration de la productivité et de la qualité ». C’est autour de ce thème indicatif que s’est ouvert, pour la 3e fois, le forum sur la commercialisation du riz local. Le ministre en charge de l’Agriculture a relevé la pertinence d’un tel thème dans le contexte actuel marqué par une incapacité de la production locale à satisfaire la demande. « Au cours de l’année 2009-2010, la production nationale du riz n’a couvert que 34% des besoins de consommation du pays. Elle a significativement progressé pendant la campagne 2010-2011 pour atteindre 47%. On estime qu’à l’horizon 2015, les importations pourraient atteindre 300 000 tonnes par an, ce qui équivaudrait à une sortie de devises d’environ 70 milliards de FCFA ». pour palier ce mal de la filière décrit par le ministre délégué chargé de l’Agriculture, l’amélioration quantitative et qualitative de la productivité d’une part et la valorisation de ces produits s’imposent. Selon les organisateurs, le forum a pour objectif, entre autres, l’identification d’un schéma pour optimiser l’utilisation des unités de transformation par un approvisionnement en riz paddy, la définition des modalités d’implication des acteurs de la filière, notamment des producteurs à la gestion et à l’exploitation des unités de transformation et la révision du prix plancher fixé en 2009 qui est de 128 FCFA/kg du paddy. Pour la campagne 2012-2013, le ministre chargé de l’Agriculture a annoncé un objectif de production de riz de 300 000 tonnes. Et pour l’atteinte de cet objectif, le ministre Abdoulaye Combary a rassuré de l’implication du gouvernement.
« Le gouvernement entend créer les conditions favorables pour que le secteur privé, en l’occurrence, les acteurs qui sont en aval et en amont de la production prennent la relève et occupent la place qui est la leur dans le processus de développement de la filière ». Les importations annuelles de riz s’élèvent à 20 milliards de FCFA, à en croire le ministre. L’amélioration de la productivité comme remède à cette fuite sournoise de revenus internes passe par l’intéressement des producteurs par une politique de prix consensuelle et incitative. Selon les conclusions d’une étude menée par la Direction générale de la promotion de l’économie rurale, pour développer la production du riz, il faut entre autres, contribuer à réduire les dépenses de production. Dans ce sens, cette étude recommande le renforcement de l’encadrement dans les sites rizicoles, le recencessement et la vulgarisation des expériences réussies en matière de production de riz et l’augmentation des surfaces moyennes des champs individuels dans le cadre des nouveaux projets d’aménagement entre autres. Aussi, elle a recommandé l’encouragement des initiatives de transformation à côté des principaux sites rizicoles du pays, le renforcement de l’organisation et la structuration de la filière, le développement de la commercialisation groupée du riz paddy par les organisateurs de producteurs ainsi que les relations contractuelles entre les transformateurs et les producteurs. Selon le directeur général de la promotion de l’Economie rurale, Dr Souleymane Ouédraogo, il ne s’agit pas, au sortir du forum d’imposer un prix mais de fixer un prix plancher consensuel qui sera porté à la connaissance des producteurs. Et le ministre délégué, en charge de l’Agriculture, Abdoulaye Combary, d’expliquer que le prix plancher est celui en deçà duquel, on considère que le producteur a vendu à perte.
Durant les 72h de travaux, en plénière et en atelier, plusieurs thèmes seront développés à savoir, le mécanisme d’implication et de responsabilisation des acteurs de la filière notamment des producteurs dans la gestion et l’exploitation des unités de transformation du riz local, l’identification des prix plancher consensuels et l’identification des contraintes majeures des maillons de la filière riz