Ouagadougou - Le nombre de malades sous traitement antirétroviral a atteint 42 145 patients dont 1 911 enfants de moins de 14ans au 31 décembre 2013, a indiqué jeudi le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao au cours de son discours sur la situation de la Nation en 2013 devant l’Assemblée nationale.
Selon le chef du gouvernement, le taux de prévalence a régressé de 1,2% en fin 2012 à 1% en fin 2013.
Devant le pic de 7% enregistré il ya quelques années, le Burkina Faso avait alors mené plusieurs actions de sensibilisation et décrété le 31 décembre 2009, la gratuité des antirétroviraux.
Poursuivant la liste des actions déployées par son gouvernement en 2013 dans le secteur de la santé, M. Tiao s’est réjoui du taux de couverture vaccinale de 98%, selon lui, contre les infections à pneumocoques et à rota virus.
« Le Burkina Faso se prépare à soumettre un dossier à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la certification de l’absence de la circulation de la poliomyélite », s’est également félicité le Premier ministre, se fondant sur « l’absence de cas de poliovirus sauvage dans notre pays depuis trois ans ».
En ce qui concerne la lutte contre le paludisme, première cause de consultation et de décès dans le pays, Luc Adolphe Tiao a affirmé que plus de 9 millions 600 mille moustiquaires imprégnées et trois millions de tests de diagnostic rapides ont été distribués gratuitement en plus de la subvention du prix des médicaments.
M. Tiao a également indiqué que l’Etat a subventionné pour 3 milliards de FCFA, l’accès aux Soins obstétricaux et néonataux ainsi que des accouchements. 650 millions de FCFA consacrés à l’accès gratuit de soins préventifs et 500 millions de FCFA pour l’acquisition de produits contraceptifs ont été consentis, a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement a rappelé qu’un plan d’équipement médico-technique de 6 milliards 818 mille FCFA est actuellement mis en œuvre, « avec un accent particulier » sur le renouvellement et le relèvement des plateaux techniques des hôpitaux.
Selon lui, la réalisation d’infrastructures sanitaires a permis de réduire le rayon moyen d’action théorique de 9,1Km en 2003 à 6 km en 2013.
Dans le but d’accroître ces infrastructures, a-t-il poursuivi, 229 milliards 96 millions 646 mille 365 FCFA seront déboursés d’ici à 2018 pour la mise à nouveau de plusieurs hôpitaux régionaux, la construction et l’équipement d’un nouvel hôpital et la mise en place d’une unité d’hémodialyse à Bobo-Dioulasso (Ouest), la construction et l’équipement d’un centre de soins spécialisés de haut niveau en neurochirurgie et d’un centre de cancérologie à Ouagadougou.
« La quête permanente d’un meilleur état de santé possible pour l’ensemble de la population du Burkina Faso […] a toujours guidé l’action du gouvernement », a déclaré Luc Adolphe Tiao.