Ouagadougou – Seulement deux pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont déposé leurs instruments de ratification depuis l’adoption du traité sur le commerce des armes (TCA) par l’ONU le 02 avril 2013, a déploré vendredi la présidente de la section Burkina du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest (RASALAO) Mariam Liehoun, lors d’un point de presse.
« À la date du 04 avril 2014, trente-et-un pays dont seulement deux de la CEDEAO à savoir le Mali et le Nigéria ont déposés leurs documents de ratification sur le commerce des armes », regretté Mariam Liehoun ajoutant que le Burkina Faso depuis sa ratification le 18 mars dudit traité n’a pas encore déposé les instruments à l’ONU.
Selon Mme Liehoun, cent seize Etats sur cent quatre vingt-et-treize, dont plusieurs pays africains ont signé le document sur le commerce des armes depuis son adoption (02 avril 2013, NDLR).
Cependant « le défis actuel demeure sa ratification rapide », a-t-elle ajouté.
Le préambule du traité affirme que « la grande majorité des personnes touchées par les conflits armés et la violence armée sont des civils et en particulier les femmes et les enfants ». Le but du traité, a poursuivi le RASALAO, est de réduire la souffrance humaine en instituant des normes communes pour réglementer le commerce international d’armes classiques.
« Notre objectif est de lutter contre la prolifération des armes car c’est quand on détient une arme qu’on l’utilise » a affirmé le président du Réseau, Baffour Amoa ajoutant que plusieurs actions de sensibilisation sont menées à l’endroit des autorités et des populations dans ce sens.
M. Amoa a en outre indiqué que le Réseau a entrepris depuis janvier 2014 des tournées afin de faire « connaitre » le traité sur le commerce des armes et d’informer les participants sur l’avantage pour leurs Etats respectifs d’être parmi les cinquante premiers Etats à déposer leurs instruments de ratification.
Les différentes crises socio politiques qui se sont succédées, ont engendré la circulation non contrôlée des armes légères en Afrique et plus particulièrement dans l’espace CEDEAO.
Un phénomène qui s’est accompagné d’une prolifération exponentielle des armes menaçant la stabilité des régimes, la libre circulation des personnes et des biens et la tangibilité des frontières.