Le président du Faso à Bruxelles: des félicitations internationales à Blaise Compaoré pour ses médiations #aOuaga

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Le président du Faso à Bruxelles: des félicitations internationales à Blaise Compaoré pour ses médiations

Publié le vendredi 4 avril 2014 | Sidwaya

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Sommet UE-Afrique: le Président du Faso, Blaise Compaoré échange avec Monsieur Louis Michel, coprésident de la commission parlementaire UE-ACP
Jeudi 3 avril 2014. Belgique (Bruxelles).

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Le président du Faso, Blaise Compaoré, a discuté de paix et de développement avec l’ancien Commissaire au développement et à l’aide humanitaire de l’Union européenne, aujourd’hui député européen, Louis Michel. C’était à Bruxelles, dans la matinée d’hier 3 avril 2014.

Le parlementaire européen, Louis Michel, est « très satisfait » des médiations du chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré. Il a fait le déplacement de l’hôtel du président du Faso, dans la capitale belge, pour le lui signifier. « Je suis venu lui traduire la reconnaissance de la Communauté internationale pour le rôle apaisant et pacificateur qu’il joue dans toute la région, notamment au Mali, son implication dans la recherche de solutions aux problèmes d’autres pays », a indiqué le coprésident de l’Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbe-Pacifique-UE, à sa sortie d’audience. Il a ajouté que l’expérience du président Compaoré, et le fait qu’il ait une grande crédibilité, font de lui un partenaire « extrêmement prisé et recherché ». Louis Michel a aussi commenté l’évolution des négociations pour les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Afrique et l’Europe. De sa lecture, il ressort que les discussions avancent bien, surtout avec la CEDEAO. Il a estimé que les « amis Africains » ont obtenu des avantages réels puisqu’ils peuvent protéger 25% au moins des produits les plus sensibles de la concurrence, pendant 25 ans. « L’Europe n’a jamais fait de telles concessions à aucun partenaire auparavant », a confié le député, soutenant que ce partenariat peut être profitable à l’Afrique. Tout en reconnaissant la légitimité de la peur qui anime certains acteurs, face à l’inconnu des APE, il a relevé que l’Afrique n’a pas vraiment le choix si elle veut bénéficier d’un accès au marché mondial. Louis Michel a néanmoins posé deux préalables : « Il faut des standards de produits à la hauteur du marché mondial. Sur ce point, il est prévu que le continent puisse bénéficier de transfert technologique important de la part de l’Union européenne. Deuxièmement, il est nécessaire que l’Afrique travaille à intégrer ses marchés ». Accéder au marché mondial, pour lui, c’est accéder à la phase positive de la mondialisation. « Parfois, je suis critiqué pour ma vision, mais je pense avoir raison », a-t-il insisté. Plus l’Afrique tarde avec les APE, plus elle tarde avec l’accès au marché mondial, et cela peut amener à décourager les investisseurs potentiels de venir s’installer en Afrique et de créer de l’activité économique, a prévenu l’ex-commissaire au développement et à l’aide humanitaire de l’Union européenne.
Outre M. Michel, Blaise Compaoré a échangé avec le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso. Il a également participé à une rencontre du G5 avec le président de la Commission de l’Union européenne, José Manuel Barroso. Rien n’a filtré de ces entrevues. Mais on peut deviner que la paix et la sécurité en Afrique centrale et au Sahel ont été au centre des discussions respectives. On se souvient que le G5, un regroupement de cinq pays du Sahel, est né le 16 février 2014 pour coordonner leurs politiques de développement et de sécurité. Il s’agit de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et du Niger. Les cinq étaient représentés à la rencontre de Bruxelles, dont quatre, à l’exception du Tchad, au niveau présidentiel.

Koumia Alassane KARAMA
(De retour de Bruxelles)

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