Les Forces Armées Nationales pourront désormais contrôler la qualité et la conformité des articles qu’ils achètent et confectionner eux même leurs effets d’habillement notamment les tenues et les attributs. Le général de division, Honoré Nabéré TRAORE, chef d’Etat-major général des Armées, a procédé ce 3 avril à Ouagadougou à l’inauguration de trois infrastructures au profit de l’armée burkinabè. Il s’agit d’un laboratoire d’études et d’analyses de l’intendance militaire (LEAI), d’un atelier tailleur et d’une buanderie.
Le laboratoire d’études et d’analyses de l’intendance militaire, première infrastructure à être inaugurée ce 3 mars à Ouagadougou, comprend un bloc technique composé de salles de réception et de découpage des échantillons, d’une salle principale pour les tests, d’une buanderie ainsi que d’une salle feu pour les tests d’ignifugation et un bloc administratif où on y trouve entre autres des bureaux, des magasins de stockage.
Il permettra, selon le Directeur Central de l’Intendance Militaire, Edouard Wenceslas ZAGRE, d’établir des éléments de comparaison scientifiques et quantifiables entre les différents échantillons présentés par les fournisseurs lors des appels d’offres, de s’assurer de façon objective, aux moyens de prélèvements lors des livraisons, de la conformité des produits par rapport aux dossiers techniques et à l’échantillon proposé par le fournisseur, d’analyser et de déterminer les problèmes rencontrés lors de l’utilisation de certains articles afin de pouvoir modifier les cahiers de charges en fonction des résultats souhaités.
De son avis « le joyau inauguré est à coup sûr un investissement gagnant et un énorme soulagement pour son service car pendant des années, l’armée a été victime de la recherche de gain facile des fournisseurs ».
La buanderie, deuxième infrastructure inaugurée, est équipée de trois machines de lavage à eau, d’une machine de nettoyage à sec et d’un appareil de détachage. Elle est capable de traiter plus de 150 Kg de linge par jour pour le lavage à eau et 120 Kg par jour pour le lavage à sec. Elle peut également repasser près de 400 draps par jour. Elle servira, selon le général de division, à l’entretien des effets d’habillement du personnel militaire, de la lingerie des locaux et sera aussi ouverte au public.
L’atelier Tailleur, dernier joyau ouvert, est situé au sein du messe des sous-officiers. Il est équipé de 20 machines simples et de 28 machines spéciales et a une capacité de production de 25 000 tenues par an soit environ 96 tenues par jour.
Il servira à la confection des effets et attributs des militaires et permettra selon toujours le directeur central, de réduire les coûts liés à l’acquisition des tenues des forces armées. Aussi, l’atelier va confectionner en petites séries, des tenues spécifiques et appuiera d’autres administrations pour certains de leurs besoins.
Pour le chef d’Etat major des armées, le général de division Honoré Nabéré TRAORE, « l’armée a plus de 50 ans d’existence et il est normal qu’elle puisse confectionner des tenues sur place au lieu de les importer ».
