Une rencontre a eu lieu le 1er avril dernier entre le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara, et le Syndicat national des personnels d’administration, de gestion de l’éducation et de la recherche scientifique (SYNAPAGER). Un accord n’ayant pas pu être trouvé entre les deux parties, la section du Centre dudit Syndicat, à travers la présente déclaration, monte au créneau pour exiger de ses membres de s’investir pour que leur lutte porte fruit.
Camarades,
Un poème de mon enfance disait: “Ceux qui vivent sont ceux qui luttent». Qu’est-ce à dire?
Que «Dieu ne joue pas aux dés», selon le mot d’Einstein.
Que confier son sort, laisser son destin au courant lisse et facile du hasard, c’est s’exposer toujours à être un acteur talentueux de la pièce shakespearienne: “En attendant Godot».
Que l’heure n’est plus à jouer au «Jacques le Fataliste». Qu’à s’y complaire, on s’expose à être chassé, tout comme Candide, du beau château du baron à coups de pied dans le derrière.
En l’occurrence, la rencontre du 01/04/2014 avec le ministre des Enseignements secondaire et supérieur a été assez éloquent de la grande estime qu’on a pour vous et m’a convaincu d’une chose, et ce n’est pas une impression: “Vous ne devez compter que sur vous-mêmes».
Vous devez vous résoudre à définir dorénavant ce beau sigle MESS ainsi qu’il suit:» ministère ou ministre des Enseignants du secondaire et du supérieur»!
Vous PAG, vous êtes devenus comme un cheveu dans la soupe. Or, on enlève le cheveu, on le jette avec dégoût, et on déguste tranquillement la soupe. S’il arrive qu’on ingurgite le cheveu, c’est que c’est par inadvertance et non par appétence.
Ne vous fourvoyez pas! Ni vos vestes lustrées; ni vos boubous de basin empesés, encore moins vos chaussures au bout pointu et relevé comme un gros orteil, ne plaideront en votre faveur.
Vous êtes une espèce en voie de neantisation, de confinement dans des emplois «Camps de concentration» par la volonté de nazis intellectuels tapis dans l’ombre et qui agissent comme si nos ministères, nos structures avaient été inventés au profit de la famille, des copains, des coquins et des coquines.
Camarade, PAG de tous les ministres, de toutes les structures, pourquoi excelles-tu dans les élégies de l’abandon? Pourquoi clames-tu: «Mener la lutte, c’est me confondre à ces bougres, béguins, vaudois, cathares, humiliés et mystiques de la justice et des droits modernes, et c’est m’exposer à finir probablement aussi gueux». Et tu entonnes une autre strophe de tes élégies de l’abandon. Et tu cours te blottir dans les bras des sectataires qui se gaussent de toi sous cape en attendant de te mettre sous le boisseau.
Ah! Je te comprends et je ne te juge pas. Toi aussi tu veux tirer tes marrons du feu. La belle affaire: C’est légitime. Je te souhaite de «réussir», c’est-à-dire de t’enrichir.
Mais il est connu qu’économiquement, une personne ne peut s’enrichir légalement que de trois façons: par le travail (physique et intellectuel); par l’héritage (attendu ou exceptionnel), par le gain inattendu (don ou jeux de hasard). Nulle autre forme d’enrichissement matériel n’est possible à moins de trouver sa source dans l’illégalité à savoir: le vol et la rapine, le détournement de fonds publics ou privés, la concussion et la malversation, la corruption. N’emprunte pas ce chemin-là.
Camarade, tu n’as plus beaucoup de choix. Maintenant plus que jamais en ces jours décisifs où des charlatans coalisés sont en train de sceller ton sort (à coups de mensonges et de dénis de la parole donnée) dans leurs laboratoires sulfureux.
Voilà ce qu’il te reste: vivre ou mourir. Etre ou ne pas être. Faire du bruit ou te taire à jamais.
Camarade PAG (CASU, CISU, AASU et AISU) de tous les ministères, de toutes les structures, veux-tu vivre ou veux-tu mourir? Moi je veux vivre ! Je lutte ! Parce que: “Dieu ne joue pas aux dés».
Mon salut militant à tous! .