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Arrêt de la Cour africaine dans l’affaire Norbert Zongo : une victoire d’étape, selon le Collectif
Publié le jeudi 3 avril 2014 | aOuaga.com
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© Autre presse par DR
Affaire Norbert Zongo : le Collectif décortique l`arrêt de la Cour africaine
Mercredi 2 avril 2014. Ouagadougou. Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a animé une conférence de presse suite à l`arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l`homme et des peuples (CADHP) dans l`affaire Norbert Zongo. Photo : Me Bénéwendé Sankara, un des avocats des ayants droit. |
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- 20/3/2014
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Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a animé une conférence de presse dans l’après-midi du 2 avril 2014 à Ouagadougou. L’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) le 28 mars dernier a été au centre de la rencontre avec les journalistes.
Dans sa déclaration liminaire, le président du Collectif, Chrysogone Zougmoré qui est également président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), est revenu sur les trois carences de l’Etat burkinabè dans l’affaire Norbert Zongo relevées par la Cour africaine dans son arrêt. La première est la durée des actes posés dans le dossier jusqu’au non-lieu de 2006 qui a été de 8 ans. La deuxième carence est l’option prise par le juge d’instruction de ne pas prendre en compte les pistes évoquées par la Commission d’enquête indépendante (CEI). Troisième carence pointée : l’absence d’investigation après le non-lieu prononcé en faveur du principal inculpé, le regretté Marcel Kafando. Sur la base de ce qui précède, la Cour, selon Chrysogone Zougmoré, a conclu que "l’Etat burkinabè a violé les droits des familles Zongo, Ilboudo et Nikièma à ce que leur cause soit entendue par la justice nationale". Compte tenu de ces violations, la Cour a donné un délai de 30 jours aux ayants droit pour déposer éventuellement un mémorandum sur les réclamations.
Après l’explication de texte de l’arrêt, le président du Collectif et du MBDHP a souligné que lui et tous ceux qui oeuvrent pour qu’il y ait vérité et justice dans l’affaire Norbert Zongo sont confortés que seule la lutte persévérante et méthodique paie. Il a estimé aussi que l’arrêt constitue une victoire d’étape sur le chemin de la lutte du Collectif dans le cadre de cette affaire. Il a martelé que le dossier Norbert Zongo avance et ne sera jamais enterré.
Dans les questions-réponses, Chrysogone Zougmoré a dit n’être ni dupe, ni naïf concernant l’élucidation de l’affaire. Pour lui, il faut rester toujours vigilant et persévérant dans la lutte qui doit être permanente. Sur les conséquences de l’arrêt, le président du MBDHP et du Collectif a fait savoir que la décision rendue est sans appel et s’impose à l’Etat burkinabè qui a ratifié la charte à l’origine de la Cour.
Deux avocats des ayants droit ont participé à l’animation de la conférence de presse. Il s’agit de Mes Bénéwendé Sankara et Prosper Farama qui sont intervenus sur les aspects techniques de l’arrêt ou du dossier Norbert Zongo. Mme Geneviève Zongo, veuve de Norbert Zongo, y a également assisté au milieu des journalistes.
Séni DABO
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