Ouagadougou a abrité les 7 et 8 novembre 2012 l’atelier régional de planification et de lancement du projet « Introgression ». Ce nouveau projet vise l’amélioration et la conservation durable de la biodiversité des races bovines locales.
Selon les chercheurs des 4 pays (Mali, Bénin, Gambie et Burkina) réunis au lancement du projet « Introgression », la race bovine trypanotolérante longtemps considérée comme pure est en voie de disparition par métissage continu. Et le projet lancé à Ouagadougou se veut une solution à l’amélioration de la gestion de cette ressource bovine. Pour le coordonnateur régional du projet « Introgression », Dr Amadou Traoré, « nous voulons proposer des solutions de croisement adaptées à ces races taurines ». Ainsi, cet atelier va consister à harmoniser les approches de terrain pour aboutir à des résultats utilisables par les producteurs. A l’ouverture des travaux de l’atelier, le directeur adjoint chargé des programmes à l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), Dr Hamidou Traoré, a souligné que la conservation de la diversité animale et surtout les races adaptées à « notre environnement est urgente ».
Car de son point de vue, l’une des conséquences des changements climatiques sera la résurgence de certaines maladies. « Plusieurs études menées au Burkina et dans d’autres pays de l’Afrique ont montré combien la trypanosomose ravage des élevages et entraîne d’énormes manques à gagner économique et alimentaire », a expliqué Dr Hamidou Traoré.
C’est pour cela qu’il a salué l’initiative d’un tel projet qui devrait trouver des voies et moyens pour l’amélioration et la conservation durable de la diversité des races locales bovines en Afrique de l’Ouest. Au terme des deux jours de travaux, les participants ont manifesté leur satisfaction quant aux résultats atteints. En effet, ils sont parvenus, entre autres, à l’adoption d’une méthodologie harmonisée du présent projet, l’élaboration et l’adoption d’un document de synthèse sur la caractérisation et la conservation des ressources génétiques bovines et la mise en place d’une plateforme sur les races bovines trypanotolérantes. Le directeur adjoint de l’INERA a donc salué l’implication effective des participants qui a permis d’aboutir aux résultats suscités. « Je me permets d’affirmer dès lors, que nous venons de participer à une rencontre riche en enseignements, en attentes et en espoir pour la réalisation de ce projet », a-t-il affirmé. Et d’inviter les acteurs concernés à s’engager véritablement sur le terrain pour relever les défis que se donne le projet « Introgression ». Le projet est prévu pour durer 3 ans et sa coordination est placée sous la responsabilité de l’INERA. Il est financé par la Banque mondiale à travers le CORAF/WECARD.