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L`Observateur Paalga N° 8592 du 2/4/2014

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Cortèges de mariages : Haro sur ces cascadeurs nuptiaux
Publié le mercredi 2 avril 2014   |  L`Observateur Paalga




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La scène se passe jeudi dernier quelque part à Pissy. Un jeune homme gît sur le bas-côté de la route, râlant comme une vieille locomotive.

Autour de lui, des sapeurs-pompiers s’affairent à lui administrer les premiers soins, en attendant éventuellement de l’évacuer vers un centre hospitalier, sous le regard des badauds malgré l’heure quelque peu avancée (22 heures).

Encore un de ces accidents de la circulation comme Ouagadougou en compte par dizaines chaque jour que Dieu fait, même si dans bien de situations, les victimes ont souvent cherché leurs problèmes.

Ainsi en est de ce cas, car renseignements pris, l’accidenté faisait partie d’un cortège de mariage et à force de cascader, il a fini par mordre le bitume.

On ne sait pas si ça s’est terminé aux urgences ou s’il y a eu plus de peur que de mal, mais une chose est sûre, le cortège nuptial a poursuivi son chemin, et pendant que lui souffrait, les heureux mariés consommaient proprement leur nuit de noces. Un adage bien de chez nous, nous l’enseigne : «Le jour où le lièvre est trop content, sa tête finit dans la gibecière», car à force de sautiller, et de dresser les oreilles, il se découvre que même le plus mauvais chasseur ne pourrait le rater.

Il faut dire que le comportement de certains jeunes, et même parfois de vieux cons frise l’inconscience caractérisée quand on les voit pétaradant lors des cérémonies dans leur voiture ou juchés sur leur char quand ce ne sont pas carrément des tricycles qui nous pourrissent déjà la vie en temps normal.

N’y a-t-il pas moyen d’interdire ces acrobaties sur la voie publique ? Passe encore que ces énergumènes mettent leur propre vie en danger, mais ce faisant, ils peuvent aussi entraîner dans leurs chutes des usagers qui ont juste eu le malheur d’être au mauvais moment au mauvais endroit.

Incendie de Rood Woko

Leçons non assimilées

On s’en souvient encore comme si ça venait juste de se produire. Le 27 mai 2003, le grand marché de Ouagadougou, où un incendie s’est déclarée en fin de journée, s’est consumé d’autant plus rapidement que non seulement les sapeurs-pompiers étaient à court d’eau pour circonscrire les flammes, mais aussi que le désordre était savamment entretenu dans et autour de l’édifice, les empêchant d’intervenir convenablement.

Quelques années après, Rood Woko réhabilité et plus ordonné a retrouvé ses occupants mais tout laisse croire que le bordel dont il était l’épicentre s’est déporté sur les rues environnantes. Dans l’indifférence quasi générale. Nous avons beau alerté depuis des lustres l’autorité municipale sur les dangers de cette zone de non-droit, nos interpellations successives ont sonné comme autant de prêches dans le désert où on n’a même pas la chance d’être entendus par les cigales.

Or, avec ce véritable capharnaüm, cette loi du plus lourd qui est toujours la meilleure, ces camions et remorques qui chargent et déchargent à toute heure du jour et de la nuit, obstruant continuellement les passages au grand dam des autres usagers, les mêmes causes pourraient produire les mêmes effets si…

Nous touchons du bois, mais il vaut mieux prévenir que guérir et protéger les anarchiques contre eux-mêmes. En commençant par exemple à faire respecter les sens bien sûr tout autour du marché (c’est déjà plus ou moins bien le cas) mais aussi dans la rue de la Chance (devant la pharmacie Diawara, la LONAB jusqu‘au croisement du cimetière municipal), la rue Ousmane Sibiri Ouédraogo (celle qui passe devant le marché de colas), la rue Martine Toé qui longe Sidwaya, l’avenue de la Grande mosquée, etc.

Il y a quelques années, à la faveur de violentes manifestations commerçantes, certains panneaux indiquant les sens interdits ont été arrachés, mais il faut les remettre et les faire observer dans l’intérêt de tous, y compris celui des anarchistes réfractaires à toute discipline.

En attendant, les policiers municipaux regardent, impuissants, n’osant même pas intervenir. Confidence de l’un d’entre eux ; «si nous partons pour réglementer la circulation dans la zone et que quelque chose nous arrive, nos chefs, au lieu de nous défendre, diront que personne ne nous a envoyés là-bas ». Si même les responsables démissionnent de la sorte, c’est le triomphe à coup sûr de l’incivisme avec toutes les conséquences qui peuvent en découler.

NB:

Il en est des rubriques comme des hommes, elles naissent, grandissent, vieillissent parfois (bien ou mal) et finissent par mourir pour une raison ou pour une autre. Mais nous n’aurions pas dû enterrer aussi rapidement celle-là avec son principal animateur, Pierre Tapsoba alias Brice Kaboré, décédé voilà bientôt cinq ans et à qui elle n’aura pas survécu. Car parce qu’ils étaient un espace d’interpellation citoyenne, «Les Figas du jour»«Les figas du jour» avaient très vite pris et avaient montré leur utilité. Au point que régulièrement, certains de nos lecteurs nous demandent pourquoi ils ne paraissent plus. A leur demande donc, nous avons décidé de ressusciter ce qui sera désormais«les nouveaux figas du jour» «Figas Paalga ou si préférez «les nouveaux figas du jour». Rendez-vous alors tous les mercredis à la même page avec ceux qui nous font l’amitié de nous lire ; en espérant toujours pouvoir bénéficier de leurs précieux feed-back.

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