L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) organise, du 6 au 8 novembre 2012 à Ouagadougou, en collaboration avec le ministère de la Justice, la 3e réunion de la plateforme judiciaire régionale des pays du Sahel sous le thème : "Renforcement de la coopération judiciaire internationale en matière pénale entre les Etats membres de la plateforme".
Le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Niger veulent accroître leur coopération judiciaire pour mieux traquer les fléaux de la drogue, du terrorisme et du crime organisés. A cet effet, ils tiennent, du 6 au 8 novembre à Ouagadougou, la 3e réunion de la plateforme judiciaire régionale des pays du Sahel. En marge de la réunion des points focaux sur le thème "Renforcement de la coopération judiciaire internationale en matière pénale entre les Etats membres de la plateforme", se tiendra une rencontre des ministres de la Justice des Etats membres de l’organisation. A l’ouverture des travaux, la ministre de la Justice du Burkina Faso, Salamata Sawadogo, a souligné que la rencontre qui se tient dans un climat sécuritaire particulièrement lourd de menaces pour les peuples et les Etats de la région sahélienne, constitue un tournant décisif dans l’évolution des activités de la plateforme. "Le gouvernement burkinabè, conscient, d’une part que la paix, la sécurité et les droits de l’homme sont intimement liés, et que d’autre part, rien ne saurait justifier la commission et la perpétuation des actes terroristes, s’est résolument engagé à combattre la violence sous toutes ses formes", a-t-elle ajouté. C’est le sens, a-t-elle précisé, de l’alliance du Burkina Faso, aux côtés d’autres Etats de la région, pour créer cette plateforme dans le but de renforcer la coopération judiciaire entre eux. Salamata Sawadogo a salué la présence à cette rencontre, du Maroc, du Sénégal, et du Tchad, en qualité d’observateurs. La ministre de la Justice s’est aussi réjouie de la présence de réseaux de coopération judiciaire similaires comme l’Eurojust, du mécanisme quadripartite et du Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme. Tout cela démontre "la nécessité d’agir en synergie à des degrés divers pour combattre et mieux éliminer la criminalité transformière". En outre, le représentant de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Damien Rey, a souligné les progrès réalisés dans la coopération judiciaire entre les Etats-parties, depuis dans la prévention et la répression des crimes transnationaux. Selon Damien Rey, face aux groupes criminels et terroristes qui sévissent au Sahel, la coopération judiciaire constitue un maillon essentiel pour lutter contre cette menace. Les participants évalueront le fonctionnement de la plateforme, suivant le chronogramme annuel décidé à la première rencontre à Bamako. Ils vont aussi examiner et adopter le règlement intérieur de cet organisme et étudier les mécanismes d’uniformisation des pratiques observées au sein des Etats. Ceci, en adoptant des modèles-types de formulaires, de requête d’entraide judiciaire et d’extradition.