La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a rendu un arrêt dans l’affaire Norbert Zongo le 28 mars dernier à Arusha en Tanzanie. Dans le communiqué conjoint ci-dessous, les organisations professionnelles réagissent à l’arrêt en question.
Le 28 mars 2014, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples basée à Arusha en Tanzanie a publié son arrêt dans l’affaire opposant la partie civile à l’Etat burkinabè dans le dossier Norbert Zongo et ses trois compagnons assassinés le 13 décembre 1998.
Dans son arrêt, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, cité par les médias nationaux et internationaux, a relevé que « l’examen du dossier montre qu’il y a eu un certain nombre de carences dans le traitement de cette affaire par la justice nationale ».
La Cour, après avoir pointé plusieurs carences, conclut que « l’Etat burkinabè n’a pas fait preuve de la diligence due en vue de rechercher, poursuivre et juger les assassins de Norbert Zongo et ses compagnons».
La Cour a estimé que l’Etat burkinabè a violé le droit des requérants car « la justice burkinabè n’a pas traité le dossier Norbert Zongo avec diligence, avec le souci de faire éclater la vérité ».
Les organisations professionnelles des médias du Burkina sous-signées à savoir la Société des Editeurs de la Presse Privée (SEP), l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture (SYNATIC) se félicitent d’ores et déjà des décisions de la Cour qui :
- indexent le manque de volonté politique de l’Etat burkinabè quant à la recherche de la vérité sur l’assassinat de notre confrère Norbert Zongo ;
- stigmatisent le déni de justice dans le non-lieu prononcé en 2006 ;
Les organisations professionnelles des médias su-cités espèrent que l’Etat et la justice burkinabè saisiront cette opportunité pour traiter le dossier Norbert Zongo de façon plus sérieuse et responsable.