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Rentrée politique du PITJ : l’OBM relève des manquements dans certains compte-rendus
Publié le mardi 1 avril 2014   |  OBM


Journée
© aOuaga.com par Aristide O.
Journée mondiale de la liberté de presse
Samedi 4 mai 2013. Centre national de presse Norbert Zongo, Ouagadougou. Les journalistes burkinabè ont commémoré la Journée mondiale de la liberté de presse. Photo: Jean-Baptiste Ilboudo, président de l’OBM


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Par le biais de son tout premier communiqué de l'année, l'Observatoire burkinabè des médias (OBM) fait cas de "manquements aux règles d'éthique et de déontologie de la profession de journaliste" dans le compte-rendu de la rentrée politique du Parti de l'indépendance, du travail et de la justice (PITJ).


Le compte rendu de la rentrée politique de l’année 2014 du Parti de l’Indépendance, du Travail et de la Justice, tenue le 30 mars 2014 à Ouagadougou, a donné lieu dans certains médias de la place à des manquements aux règles d’éthique et de déontologie de la profession de journaliste.

• Au cours du journal parlé de 7 h du lundi 31 mars 2014 de Ouaga FM, le Président du PITJ a nommément accusé un ancien ministre d’avoir détourné des milliards et il a proféré d’autres incongruités ;
• Le Quotidien dans sa livraison N° 1026 du lundi 31 mars 2014, à la Une, dans la rubrique Situation politique nationale a titré : «Soumane Touré propose la dissolution du gouvernement» En sous-titre le journal a repris les propos du Président du PITJ traitant un parti politique de « bande de malfaiteurs »

Le Président de l’OBM a pu joindre les responsables desdits organes de presse pour échanger sur les productions incriminées. Il s’agit de Monsieur Zakaria GNIENHOUN, Directeur général de Ouaga Fm et membre du Bureau de l’OBM et de M Souleymane TRAORE directeur de publication du Quotidien.

M. GNIENHOUN a reconnu le manquement et avait déjà fait la remarque au rédacteur en chef sur la faute commise.

M. TRAORE était hors de Ouagadougou quand nous l’avons joint. Il a déploré ce sous- titre malheureux et a promis prendre des dispositions pour plus de vigilance à l’avenir.

L’Observatoire burkinabè des médias rappelle aux journalistes-reporters que ce n’est pas tout ce qui est dit ou collecté lors des reportages qui peut être diffusé. Pour ce faire, le journaliste se pose et répond d’abord à la question de l’intérêt de l’information avant de la sélectionner et de la diffuser après s’être rassuré que l’information à diffuser est conforme aux prescriptions éthiques et déontologiques. Pour le cas d’espèce ce qui présente un intérêt certain pour l’opinion publique, c’est la proposition de dissolution du gouvernement émise par le Président du PITJ.
Le journaliste ne doit pas relayer des propos injurieux ou diffamatoires. En l’état actuel de notre législation, en cas de poursuite, le journaliste est considéré comme l’auteur et celui qui les a proférés comme simple complice. En ces temps de surchauffe politique, l’OBM exhorte les rédactions à redoubler de vigilance afin de ne pas en rajouter à une situation politique déjà tendue.

Ouagadougou, le 31 mars 2014

Le Président
Jean - Baptiste ILBOUDO
Chevalier de l’Ordre National
Chevalier de l’Ordre du Mérite des Arts, des Lettres et de la Communication

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