Il y a quelques jours, l’opinion nationale apprenait sur les ondes d’une radio internationale que l’accès au cimetière de Dagnoën, où repose le capitaine Thomas Sankara et ses compagnons assassinés en 1987, était interdit. En plus, selon cette information, des agents de sécurité postés devant le cimetière renvoyaient tout visiteur à l’autorité municipale. Sur place, il n’y avait pas d’interlocuteur crédible. Pour comprendre davantage cet état de fait, une équipe de reportage s’y est rendue le 31 mars 2014.
Il est environ 9 heures dans la matinée du 31 mars 2014. A Dagnoën où repose le capitaine Thomas Sankara et ses compagnons assassinés en 1987, les riverains vaquent tranquillement à leurs occupations. Devant l’entrée principale du cimetière, est posté un agent de sécurité. Nous avançons vers lui pour vérifier l’effectivité de l’interdiction d’accès comme auparavant annoncé sur les ondes d’une radio internationale. Après des échanges, l’agent nous apprend qu’il n’en était rien. L’accès n’est soumis à aucune condition. Tout le monde peut y accéder. Seulement, les prises de vue ne sont pas autorisées.
La tombe du capitaine Thomas Sankara a été objet de plusieurs profanations. C’est pourquoi des agents de sécurité ont été selon la version officielle, déployés au cimetière de Dagnoën pour veiller à sa sécurité. Nous pénétrons donc le cimetière. Juste à droite du mur de l’entrée principale, nous apercevions des individus réhabilitant la tombe d’un des leurs. Plus loin, au fond, nous apercevons un autre individu. Ce qui nous a convaincu que l’accès au cimetière n’est pas interdit.
Par ailleurs, demain mercredi 2 avril 2014, les avocats du capitaine Thomas Sankara et ses ayants-droit seront au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI). Car, depuis un certain temps, ceux-ci exigent du juge une ordonnance d’expertise pour vérifier si réellement il repose au cimetière de Dagnoën .