Le président de la Fédération burkinabè de football, Sita Sangaré, a animé un point de presse le jeudi 27 mars 2014 au siège de l’institution, au cours duquel il a fait son bilan à mi-mandat. Le colonel s’est dit entièrement satisfait de son parcours, même si les chantiers sont encore énormes.
2 ans et 9 jours, c’est jour pour jour le temps qu’ont déjà fait Sita Sangaré et son équipe à la tête de la Fédération burkinabè de football. Arrivé à mi-parcours de son mandat, le président a estimé qu’il fallait faire une halte pour dégager les acquis et mieux envisager les perspectives.
De ce bilan, le colonel-président en est grandement satisfait. S’il n’est pas facile de présider une structure qui gère un monde de passion, en 2 ans, il parvient tant bien que mal à dérouler son programme décliné en 11 points, parmi lesquels"bâtir ensemble un football émergent". Et les axes prioritaires sur lesquels il s’est appesanti au cours de cette conférence de presse, lui donnent quelque peu raison, même si beaucoup de choses restent à parfaire. En effet, du Renforcement des capacités des ressources humaines, la FBF a pu, avec le concours de la CAF et de la FIFA, formé des entraîneurs qui officient aujourd’hui dans les clubs de D1, D2 et d’autres dans les centres de formation. L’équipe de Sita Sangaré, à défaut de doter les ligues et districts de siège, a pu au moins fournira à ces structures déconcentrées le mobilier de bureau avec du matériel informatique, grâce au projet Goal de la FIFA.
La tache noire infrastructurelle, c’est surtout les stades, et le président et la Ligue nationale pointent du doigt l’Office de gestion des infrastructures sportives (OGIS) qui leur crée des désagréments dans la programmation des matchs au stade du 4-Août. Le hic, c’est que certains reports des matches se font à la dernière minute. Dans les autres enceintes, le FBF travaille en intelligence avec les mairies. Le colonel promet de doter les terrains d’entraînement de certains clubs qui abritent le championnat, de vestiaires. Il s’agit, entre autres, du terrain de l’ASFA-Y et des stades provinciaux.
Au cours de ces 2 ans, le soutien aux clubs et à l’organisation des compétitions nationales s’est accru avec l’accroissement de la prime au champion national et au vainqueur de la coupe nationale ; sans oublier le relèvement de la subvention aux clubs.
Le bureau fédéral s’est réjoui du titre de vice-champion des Etalons à la CAN 2013, la prestation appréciable aux éliminatoires de la coupe du monde 2014, le titre de vainqueur au tournoi de l’UEMOA des Etalons locaux. Il n’a pas occulté la débâcle de ces locaux au CHAN 2014, et la sortie prématurée des Étalons dames aux éliminatoires de la CAN 2014.
Il est revenu sur le match amical contre les Iles Comores qui a été une demande faite de longue date par le président de la Fédération comorienne. Il a reconnu que l’équipe des Comores n’était pas l’adversaire idéal, mais qu’il fallait souvent rester humble.
La FBF envisage de payer un nouveau car pour les Étalons, acquis sur fonds propres. Il arrivera bientôt et va offrir toutes les commodités aux joueurs. Sita Sangaré a également évoqué le cas de l’équipementier des Etalons, Puma, qui pourrait changer. «Le contrat avec Puma arrive à terme cette année, et il y a malheureusement des motifs d’insatisfaction sur la qualité et la quantité des maillots que notre partenaire nous fournis. Nous avons l’impression que nous ne sommes pas traités avec égard. Et nous ne pouvons pas continuer dans cette lancée», a dit avec désolation le colonel.
En tout cas, le président de la FBF est grandement satisfait de son bilan, mais s’il y a des choses qu’il aurait voulu réaliser, c’est surtout d’œuvrer à la cohésion au sein de l’environnement du fasofoot, mais aussi pour amener beaucoup de supporters au stade, et surtout des supporters qui viennent pour servir le foot et non pour se servir.