L’Institut de recherche pour le développement (IRD) a organisé le mercredi 26 mars 2014 à Ouagadougou les premières journées consacrées aux femmes scientifiques.
Malgré la place primordiale des femmes dans le monde du développement elles ne sont pas suffisamment représentées dans le monde de la recherche. Le constat a conduit l’Institut de recherche pour le développement (IRD) à initier une journée consacrée aux femmes scientifiques le mercredi 26 mars 2014 sous le thème : « femmes dans la recherche, un défi pour les pays en développement ».
Ces premières journées ont été ouvertes officiellement par le représentant de la vice présidente de l’université de Ouagadougou, Pr IssaT Some qui a traduit l’intérêt de l’université pour ces cadres de promotion des femmes scientifiques.
Selon le représentant de l’IRD au Burkina, Jean Marc Leblanc, ces journées ont été voulues pour montrer l’apport des femmes dans la recherche pour le développement mais aussi, créer une plateforme leur permettant de présenter leurs travaux à leurs collègues.
Ceci, a-t-il poursuivi, dans le sens d’inciter une dynamique de la prise en compte de la femme dans le milieu de la science. « Il s’agit pour nous de rendre compte en ce mois de mars où les activités concernant les femmes sont mises en évidence de la diversité des recherches qui sont menées par celles-ci au Burkina Faso quel que soit la discipline », a renchéri la chercheure Anne Attané.
A tour de rôle donc, les doctorantes Alphonsine Ramdé, Nafissatou Ouédraogo, Massara Sigué, Korotimi Sanou, Fadima Yaya Bocoum, Saratta Traoré et Marie-Thérèse Somé ont à l’issue de la présentation de leurs travaux sur des sujets de santé publique et de société, échangé à bâton-rompu avec l’assistance. « Pour nous jeunes chercheures c’est un cadre qui, en plus de donner de la visibilité à ce que nous faisons permet de nous exercer, nous soumettre aux critiques et accepter intégrer les observations pour améliorer le travail », a apprécié Korotimi Sanou dont le sujet porte sur Eau et santé : l’obligatoire interdisciplinarité.
Une appréciation partagée par ses collègues Massara Sigué et Alphonsine Ramdé. La première citée à exposé sur la qualité des prescriptions des examens d’imagerie : implications médicales et économiques. Quant à la deuxième, elle s’est intéressée aux propriétés biologiques des feuilles de Sycomore dans le traitement de la drépanocytose. Mme Ramdé a cependant souhaité que l’information soit donnée à bonne date pour ce qui est des prochaines journées pour permettre une meilleure participation de ses « consœurs ».
Toute chose qui tient aussi à cœur les initiateurs de ces journées qui espèrent pouvoir inscrire la rencontre dans la durée, de préférence, en début du mois de mars de chaque année. « Ceci dans l’objectif de voir comment elles peuvent se mettre en réseau et après voir ensemble comment le porter vers des bailleurs de fonds ou des fondations dont l’intérêt se porte sur les femmes ou l’augmentation du nombre de femmes dans la recherche » a précisé M. Leblanc.