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Semaine de prévention de l’insécurité urbaine : Une 1ère édition riche en enseignement
Publié le vendredi 9 novembre 2012   |  L’Hebdomadaire




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Débuté le 05 novembre dernier, c’est le 10 courant que prend fin la campagne de sensibilisation sur la prévention de l’insécurité en milieu urbain au Burkina. Une semaine qui a été largement suivie par les populations à travers les médias mais aussi par le programme d’activités de la semaine qui a pris en compte la formation des chefs coutumiers et les leaders d’opinion de diverses compétences, des journées portes ouvertes sur le Programme conjoint de renforcement de la sécurité urbaine (PCRSU), des conférences, de dotation de matériels à la brigade verte de la commune de Ouagadougou, un cross populaire, etc. Le lancement de la semaine a eu lieu à la Place de la nation à Ouagadougou en présence du parrain, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, M. Djibril Bassolet et le représentant résident du PNUD au Burkina, M. Pascal Karorero et de plusieurs invités.

De prime à bord, il faut noter que le PCRSU est une initiative de la commune de Ouagadougou, mise en place en 2009 avec l’appui des partenaires techniques et financiers tels le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’ONU-Habitat dont la chargée de Programme au Burkina est Mme Basalisa Sanou (Sociologue-urbaniste).

Dans le créneau de l’ONU-Habitat, les villes modernes doivent donner la physionomie d’une « ville sûre » c’est-à-dire, sécurisée, dotée d’infrastructures adéquates pour le développement de l’économie et l’épanouissement des populations. C’est dans cette optique que l’ONU-Habitat est un partenaire technique du PCRSU qui vise à réduire l’insécurité et la violence urbaine dans la ville de Ouagadougou.

Quant au PNUD, son apport financier au PCRSU s’élève à 2,8 millions $US. Selon le représentant résident du PNUD au Burkina M. Pascal Karorero, le soutien de son institution au programme vient de la conviction que « la prévention du crime et de l’insécurité est une condition préalable au développement des communautés et des villes sûres et inclusives ».

Mieux, le renforcement des capacités des structures et des communautés en matière de sécurité urbaine s’inscrit dans le plan d’assistance du PNUD au Burkina pour la période 2011-2015 et cela entre dans la logique de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

Au cours du lancement de la semaine de sensibilisation, les différents intervenant ont soulevé les acquis du programme qui ont permis en un laps de temps d’élaborer une stratégie de prévention de l’insécurité urbaine à Ouagadougou ; l’implication effective des communautés dans la gestion de la sécurité à travers l’opérationnalisation de la police de proximité ; la création d’une « unité femmes et mineurs » au sein de la police municipale pour la prise en charge des femmes et enfants victimes de violence  ; l’amélioration de l’analyse sécuritaire, la réduction de l’insécurité routière grâce au déploiement de 400 volontaires communaux, etc.

A cela s’ajoute la formation d’un pool d’experts nationaux en matière de sécurité urbaine.

Pour le parrain du PCRSU, le ministre Djibril Bassolet, « la question de la sécurité est une préoccupation majeure pour toute nation qui se veut émergente ».

Avec cette prise de conscience des autorités burkinabè, il va sans dire qu’au-delà de la semaine de prévention, la question de sécurité serait toujours au cœur des préoccupations pour assurer une vie paisible aux populations.

On peut noter qu’avec l’implication des chefs coutumiers et des leaders d’opinion, lesquels ont bénéficié à cette occasion d’un atelier de sensibilisation sur la prolifération des armes légères et de petits calibres (ALPC) en milieu urbain, cela constitue un atout au renforcement de la lutte contre le grand banditisme par la population elle-même.

Bref, le moins que l’on puisse dire est que le PCRSU a su gagner de la maturité et de la crédibilité dans ses objectifs poursuivis.

Théodore ZOUNGRANA

tzoungrana@yahoo.fr

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