Quelques mois après le début de la mise en œuvre du continuum éducatif, le Syndicat national démocratique des enseignements du Burkina (SYNDEB) a décidé de mieux informer ses militants et de faire l’état des lieux de la mise en œuvre du processus. C’était le mercredi 26 mars 2014 au centre d’éducation ouvrière.
Le postprimaire et le préscolaire ont été transférés au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA). Il s’agit du continuum éducatif, une réforme du système éducatif. Cette réforme entrée en vigueur dès la rentrée scolaire 2013-2014 mérite une lecture syndicale de sa mise en œuvre sur le terrain.
C’est dans cette logique que le Syndicat national démocratique de l’enseignement du Burkina (SYNDEB), membre de la Fédération des syndicats de l’enseignement du Burkina, a organisé deux sessions de formation qui se sont tenues simultanément à Ouaga et à Bobo le mercredi 26 mars. «Il s’agit des politiques éducatives qui sont mises en œuvre dans notre pays et il est de bon ton que nous nous appropriions les contenus de ces politiques, parce que nous sommes les premiers concernés à la base», a souligné Franck Yves Cambel Yenkoné, secrétaire national à l’éducation ouvrière et à la formation professionnelle du SYNDEB, qui a relevé les défis liés à ce transfert qui sont, entre autres, le problème du personnel et celui des Infrastructures.
L’objectif visé à travers ces formations, c’est de mieux informer les responsables et les membres des organisations syndicales de l’éducation sur le contenu du continuum éducatif, mais également de se pencher sur le Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB).
Cette journée de travail a consisté en une présentation du processus de mise en œuvre de ces deux processus.
A l’issue des travaux, un mémorandum de leurs préoccupations sera transmis à Koumba Boly, la ministre en charge du département.
Ebou Mireille Bayala
Augmentation de la grille indemnitaire
Les syndicats apprécient mais disant rester vigilants
Actualité syndicale oblige, Franck Yves Cambel Yenkoné, secrétaire national à l’éducation ouvrière et à la formation professionnelle du SYNDEB, s’est prononcé sur les mesures sociales prises par le gouvernement lors du Conseil extraordinaire des ministres du lundi 24 mars 2014. «La FESEB prend acte des conclusions auxquelles nous sommes parvenus. Toutefois, nous devons relativer l’éclat de notre victoire, parce que nous, à la FESEB, nous disons que nous n’avons abouti qu’au strict minimum syndical, car nous sortons en rangs dispersés de cette épreuve qui a engagé pour la première fois 33 syndicats de la Fonction publique. A peine le protocole signé, certaines organisations syndicales manifestent leur mécontentement par rapport aux résultats obtenus. Cela nous interpelle et la FESEB lance un appel à la coordination des syndicats de la Fonction publique pour la convocation d’une réunion bilan des négociations…»
Cette appréciation des syndicats permettra de dégager les entraves pouvant mettre en péril le processus puis de faire des recommandations fortes aux autorités en charge de l’éducation afin qu’elles puissent les prendre en compte.