La 3e nuit de compétition du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) en musique et danse ce 25 mars 2014 a paru plus serrée que les deux premières. Excepté la troupe Toléa de Komtoéga dans le Centre-Est, celle de Issa BISSIGA de Nobéré dans le Centre-Sud et le groupe Namanegbzanga de Bissiga (Plateau Central), le public a mieux apprécié les instrumentales du terroir comme les troupes Yiribasso et Nikienta de Dédougou (Boucle de Mouhoun) et Lombèyoro de Logohin du Tuy (Hauts-Bassins).
Si la note du jury était prise en compte dans le GPNAL, les artistes locaux seraient de facto mieux lotis. Applaudis, encouragés de vives voix, les troupes d’obédience « dioulaphone » (langue véhiculaire de l’Ouest du pays) sont parfois même appelées à s’éterniser sur scène.
N’eut été l’intervention des organisateurs à interdire le podium au spectateur, une vielle dame enjouée et aveuglée par la prestation de la troupe Yiribasso de Dédougou serait montée rejoindre les artistes comme à un concert.
Cependant, des révélations il y’en a eues. Bien que le public minoritaire Moaga ou Bissa a exceptionnellement apprécié les troupes Namanegbzanga de Bissiga (Plateau Central), de Issa Bissiga de Nobéré (Centre-Sud) et de Toléa de Komtoèga dans le Boulgou (Centre-Est). Ce qui est sûr jusque-là, le mur jury n’a pas d’oreilles. Rien n’y filtre pour le moment en attendant la nuit des lauréats du 29 mars prochain.
11 troupes au total sont passées à la casserole du jury cette nuit. 32 groupes sont en attente et passeront eux-aussi avant la fameuse nuit des vérités.