A la place dédiée aux communautés, se trouve une statuette en fer conçue par Momo Wabiro. Il représente un guerrier lobi prêt à combattre l’ennemi. Objet de curiosité, mais aussi de crainte pour les visiteurs, cette statuette fait la fierté de son géniteur qui pense avoir bien incarner la vision de la biennale de la culture : celle de préserver nos traditions.
Dans le temps, le guerrier lobi se vêtait de peau d’animaux et se munissait d’un arc et d’un gourdin, pour éventuellement se défendre. « C’est pour montrer aux jeunes comment se comportaient les guerriers de l’ethnie lobi » se justifie Momo Wabiro.
S’il y a une réaction qui agace le concepteur de la statuette, c’est l’image négative posée par certains visiteurs sur son chef d’œuvre. Certains selon lui, affirment que sa statuette est un fétiche. Un point de vue qu’il ne partage pas. Pour lui d’ailleurs, les fétiches font partie de notre identité « Il n’y a pas ce noir qui peut affirmer qu’il n’a pas de fétiches. Si nous laissons tomber nos coutumes, nos enfants ne sauront pas faire la différence entre les fétiches, les gris-gris et autre pratiques ancestrales » dira-t-il.
D’un autre côté, Wabiro reçoit des félicitations qui le ragaillardissent « Hier, des admirateurs de mon œuvre m’ont offert 3 bouteilles de bière et certains vont jusqu’à dire que je mérite un prix. Effectivement, je suis le seul à avoir incarner la vision de la SNC. Il ne suffit pas d’exposer des pagnes traditionnels pour croire que nous faisons la promotion de nos traditions » conclura-t-il.