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Sidwaya N° 7621 du 26/3/2014

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CEDEAO : un sommet décisif pour le Mali ?
Publié le jeudi 27 mars 2014   |  Sidwaya


Crise
© AFP par DR
Crise au Mali : clôture du 42eme sommet des chefs d’Etats de la Cedeao à Yamoussoukro
Jeudi 28 février 2012, Yamoussoukro. Les Chefs d’Etat de la sous-région se sont réunis durant 48 heures dans la capitale ivoirienne pour plancher sur la crise au Mali.


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Les dirigeants de l’espace CEDEAO se réuniront les 28 et 29 mars 2014 à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, à la faveur de la 44e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté. Les crises malienne et bissau-guinéenne reviendront, sans doute, sur la table des échanges.

Yamoussoukro, la paisible capitale politique ivoirienne, sera le point de convergence des dirigeants de la CEDEAO, les 28 et 29 mars prochains. La 44e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement ouest-africains va se tenir autour de questions d’intérêt pour l’espace communautaire. Et le programme, publié par les communicateurs de la CEDEAO, s’annonce chargé. De prime à bord, les dossiers de routine, telles les crises malienne et bissau-guinéenne, seront rouverts. Pour le Mali, le médiateur Blaise Compaoré et le co-médiateur, le chef de l’Etat nigérian, Goodluck Jonathan, feront le point de la facilitation. Mais sans être dans le secret des exposés prévus, il est aisé de donner un aperçu sur l’évolution de la situation au bord du fleuve Djoliba. Depuis 2013, le retour à l’ordre constitutionnel est une réalité, avec l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et la tenue du scrutin législatif ayant abouti à la mise d’une Assemblée nationale. En revanche, la tache noire provient du Nord-Mali, où la situation sécuritaire trouble toujours le sommeil des autorités maliennes et de la sous-région. Tapis dans leurs retranchements, les Djihadistes continuent de se faire entendre, à travers enlèvements, attentats et autres tueries. A tel point que le pays de Soundiata Keïta est pacifié au Sud, mais pas au Nord, partie où les services sociaux de base ne sont pas rétablis. Et les discussions entamées dans la discrétion entre les dirigeants maliens et les groupes armés du Nord, depuis des mois à Bamako, ne semblent pas avancer. Les négociations ont démarré sur les questions techniques (cantonnement des hommes armés surtout), sans un accord pour l’instant. Ce qui ne permet pas l’ouverture des pourparlers politiques au sujet du statut de l’Azawad. Surnom donné au Nord-Mali, par les Touaregs, dont les velléités sécessionnistes sont connues et reconnues. Dans ce climat d’incertitude, la médiation burkinabè qui œuvre à la résolution de la crise politique, semble connaître quelques soucis. A ce que l’on dit, elle est contestée du côté de Bamako. Des médias relèvent même que le régime IBK envisagerait de confier la médiation à l’Algérie ou au Maroc. Info ou intox ? Difficile parfois de percer le mystère des chancelleries africaines.

Ellen Johnson Sirleaf
à la tête de la CEDEAO ?

D’autres analystes politiques redoutent que la médiation de Blaise Compaoré ne puisse «tenir », à cause de la situation politique tendue dans son pays. Dans leur logique, le chef de l’Etat burkinabè va se consacrer à la crise interne, plutôt que de continuer à monnayer ses talents de facilitateur à l’extérieur. Fut-il au profit d’un pays voisin en difficulté. Faut-il alors présager de ce que la rencontre de Yamoussoukro débouchera sur la désignation d’un nouveau médiateur pour le Mali ? Il serait hasardeux de répondre par l’affirmative. D’une crise à l’autre : les dirigeants ouest-africains reviendront sur le cas bissau-guinéen. De coup d’Etat en coup d’Etat (le dernier putsch date de 2012), ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest est empêtré dans une instabilité politique chronique. Et le narcotrafic, phénomène en vogue, n’est pas étranger au sombre destin de la Guinée-Bissau. Préoccupés par la situation de pays constamment en crise et à la recherche de ses marques, les chefs d’Etat et de gouvernement vont devoir encore plancher sur son sort. Ne serait-ce que pour apprécier les actions menées par le gouvernement de transition, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel. La transition, faut-il s’en souvenir, a la lourde responsabilité de préparer l’élection présidentielle et les législatives du 13 avril prochain. Exit ces équations politiques à résoudre, le président du Faso et ses pairs examineront le rapport annuel 2013 du président de la Commission, Kadré Désiré Ouédraogo. Ils jetteront également un œil sur les rapports de la 71ème session ordinaire du Conseil des ministres et de la 31e réunion du Conseil de médiation et de sécurité, pour ne citer que ces documents. Lust but not least, les dirigeants ouest-africains devront désigner un nouveau président en exercice de la CEDEAO, en lieu et place du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. Ce dernier avait vu son mandat prolonger d’un an, en fin février 2013 à Yamoussoukro, lors de la 42e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Dans le courant de ce mois de mars 2014, il a déclaré ne pas vouloir briguer un 3e mandat. Préférant se « consacrer » aux affaires de l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Qui va remplacer Alassane Ouattara ? La présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, serait pressentie, selon toute vraisemblance.

Kader Patrick
KARANTAO
Anselme KAMBIRE

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