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Paix et sécurité : de sensibles progrès dans l’espace CEDEAO
Publié le mercredi 26 mars 2014   |  AIB


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© Autre presse par DR
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Yamoussoukro - La 31ème session du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO (CMS) s’est ouverte mardi à Yamoussoukro sur un constat général de "sensibles progrès" en matière de paix et de sécurité dans la sous-région ouest-africaine, notamment au Mali et en Guinée-Bissau.

Cette conviction a été réaffirmée par le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, ainsi que celui du conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO et ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, Charles Koffi Diby.

« Des progrès importants ont été effectivement accomplis » dans la recherche de la paix et de la sécurité dans la sous-région, a dit M. Ouédraogo, rendant grâce à la volonté politique et à la détermination des chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi qu’à l’engagement des populations aux objectifs de paix, de sécurité et de développement, mais aussi à la coopération des partenaires.

Au cours de l’année sous revue, deux élections législatives difficiles mais importantes se sont déroulées avec succès en Guinée et au Togo avec pour conséquence un renforcement des processus de réconciliation et de démocratisation dans ces deux Etats membres de la CEDEAO, a ajouté le président de la Commission.

Au Mali, a-t-il encore dit, le transfert sans difficulté du mandat de la Misma à la Minusma, le 1er juillet 2013, et le bon déroulement des élections présidentielle et législatives sur l’ensemble du territoire ont permis d’atteindre les deux objectifs stratégique dans cette crise : aider le pays à recouvrer son intégrité territoire et rétablir pleinement l’ordre constitutionnel.

En outre, grâce à un engagement général sans faille de la Communauté et de ses partenaires à sortir la Guinée-Bissau de son cycle d’instabilité chronique ainsi qu’à une assistance financière, matérielle et technique sans précédent, des progrès notables ont été accomplis en ce qui concerne la sécurisation des institutions et de la population, a expliqué M. Ouédraogo.

Il a formulé l’espoir que « l’organisation réussie des élections générales (prévues) le 13 avril 2014 marquera la fin de la première phase de la transition et convaincra nos partenaires internationaux de se joindre à la CEDEAO pour faciliter les réformes structurelles postélectorales tant attendues pour stabiliser davantage le pays ».

A cet égard, Kadré Désiré Ouédraogo a exprimé la gratitude la Communauté au chef de l’Etat nigérian Goodluck Ebele Jonathan, en sa qualité de président du Groupe régional de contact sur la Guinée-Bissau, pour « ses efforts diplomatiques et pour les importants dons financiers, logistiques et matériels » consentis afin de maintenir le fonctionnement de l’Etat et faciliter la transition et le processus électoral dans ce pays.

Le président de la Commission de la CEDEAO a d’évoqué les mesures mises en œuvre en vue d’opérationnaliser les stratégies de contre-terrorisme et la Stratégie du Sahel, où l’organisation s’est vu conférer le rôle de coordination dans la mise en œuvre des programmes visant à renforcer la sécurité et le développement de l’Afrique de l’Ouest.

Il a aussi souligné la décision des chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale de collaborer étroitement en vue de combattre la piraterie, les attaques à main armée des navires et les activités maritimes illicites dans le golfe de Guinée, mais aussi leur volonté de créer un centre interrégional de coordination pour renforcer la coopération dans la lutte contre les activités illicite dans leur domaine maritime commun.

Une autre préoccupation évoquée par le président de la Commission de la CEDEAO a trait à ce qu’il a présenté comme les menaces actuelles et à venir qui pèsent sur la paix et la sécurité. « Il est regrettable, a-t-il souligné avec force, que les processus électoraux et les modes d’accession au pouvoir deviennent de plus en plus des déclencheurs de conflit et de violence dans la région ».

De l’avis de M. Ouédraogo, cette réunion du CMS devra fournir les orientations nécessaires sur la mise en route des mécanismes d’information, de diplomatie préventive et de bons offices afin que les consultations électorales prévues dans les mois à venir en Guinée-Bissau, au Nigéria, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Togo et en Guinée se déroulent dans une atmosphère paisible et consensuelle conformément aux normes régionales et internationales.

Le Conseil de médiation et de sécurité (CMS), qui regroupe les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Etats membres de la CEDEAO, délibèrera, au cours de cette réunion d’une journée, sur la situation politique et sécuritaire au Mali ainsi que sur les derniers développements de la situation en Guinée-Bissau. Elle entendra notamment des exposés sur les efforts de médiation entrepris dans chacun de ces deux Etats de l’organisation sous-régionale.

Le CMS étudiera également le mémorandum sur l’examen après-action des initiatives et réponses de la CEDEAO aux crises multidimensionnelles au Mali, le mémorandum sur la création de la Division de soutien des opérations de paix et le mémorandum sur la Stratégie maritime intégrée de l’organisation.

La rencontre se tient 24 heures avant la 13ème session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, prévue le mercredi 26 mars, et à trois jours de la 44ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, qui se tiendra les vendredi 28 et samedi 29 mars, toujours dans la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire.

ma/ab

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