Banfora - La liste des candidats du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir) a été définitivement écartée mercredi par le Conseil d’Etat.
Le Conseil d’Etat a confirmé en dernier recours, l’annulation de la liste des candidats du CDP de Banfora aux élections municipales prévues le 2 décembre.
L’Union pour le progrès et changement (UPC, opposition) avait demandé au tribunal administratif de Banfora l’annulation de la liste des candidats du CDP pour « absence de signature » sur la liste collective et pour « faux et usage de faux », après que sa propre liste a été invalidée.
Dans une déclaration relayée par la presse, huit candidats du CDP avaient demandé le retrait de leurs noms d’une précédente « déclaration collective » qu’ils n’ont pas signé et qui dénonçait des irrégularités, celles visées plus tard par la plainte de l’UPC.
L’Union pour le progrès changement, dirigé par Zéphirin Diabré, un ancien ministre des finances du régime de Blaise Compaoré, demande désormais l’annulation de toutes les candidatures de cette localité frontalière de la Côte d’Ivoire.
Les candidatures aux élections couplées législatives-municipales ont provoqué des mécontentements et des affrontements au sein des partis, puis entre partis.
L’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS, opposition) avait lui aussi déposé un recours visant l’annulation de la liste des candidats du CDP de Gourcy (région du Nord), jugé finalement « mal fondé » par le tribunal administratif de Ouahigouya.
A Banfora, la décision du Conseil d’Etat a été accueillie comme une estocade par les militants du CDP parti majoritaire, qui ambitionnaient reprendre la mairie qui leur a échappé aux municipales de 2006, a confié un observateur.