Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a présidé, le vendredi 21 mars 2014 à Bobo-Dioulasso, la cérémonie de remise de 300 tracteurs exonérés des taxes et droits de douanes par le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, aux producteurs de coton du Burkina Faso.
La requête des producteurs de coton du Burkina Faso vient de connaître une issue heureuse. En effet, lors de la clôture de la 16e Journée nationale du paysan, le 27 avril 2013 à Banfora, par la voix de son président, Karim Traoré, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB) a demandé au chef de l’Etat, une exonération des taxes et droits de douanes, afin d’acquérir 300 tracteurs. Aujourd’hui, c’est chose faite. En effet, lesdits tracteurs leur ont été remis par le chef du gouvernement, Beyon Luc Adolphe Tiao, le vendredi 21 mars 2014 à Bobo-Dioulasso. Selon le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, les 300 tracteurs ont été acquis sur fonds propres de l’UNPCB à hauteur de 1 959 143 920 F CFA hors taxes/hors douane. Il a précisé que le montant de l’exonération s’élève à plus de 578 151 737 F CFA. Pour lui, l’acquisition de ces tracteurs marque une étape importante dans le processus de modernisation du secteur agricole. Pour le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, ce geste traduit la volonté du chef de l’Etat à moderniser l’agriculture burkinabè. « Nous devons aussi reconnaître que l’UNPCB a posé un acte historique, car, c’est la première fois qu’une organisation commande autant de tracteurs », a-t-il dit. Et de poursuivre que cela marque la volonté de moderniser le secteur. Ainsi, il nourrit l’espoir qu’en injectant 300 tracteurs dans le monde paysan, la production agricole va s’accroître. « Ce n’est qu’un premier geste. Nous espérons étendre cette mesure à d’autres commandes qui vont arriver, car nous sommes convaincus que la modernisation de notre agriculture passe nécessairement par la mécanisation », a souligné le ministre de l’Agriculture.
Des critères pour les acquéreurs
Quant au président de l’UNPCB, Karim Traoré, il s’est réjoui du fait que 12 jours après leur demande, une exonération exceptionnelle de la taxe sur la valeur ajoutée et des droits de douanes a été adoptée en Conseil des ministres pour 500 tracteurs destinés au monde agricole. Au nom des producteurs de coton, il a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat pour avoir répondu favorablement à leur requête « en un temps record ». Pour lui, l’équipement en tracteurs et autres outils agricoles perfectionnés est devenu un besoin crucial pour les producteurs de coton burkinabè.
Car, a-t-il dit, nombreux sont les agriculteurs qui disposent de terres et de connaissances pour tirer profit de leurs exploitations. « Cependant, ils sont obligés de limiter leurs ambitions de production, faute de matériel adéquat », a-t-il déploré. Par la suite, M. Traoré a précisé les critères de vente desdits tracteurs aux producteurs. Il faudrait être membre d’un GPC, ne pas avoir d’impayés et bénéficier de la caution solidaire de leurs GPC et unions, a-t-il dit.
De plus, les paysans doivent disposer d’une capacité de production d’un minimum de 15 tonnes de coton, verser un acompte et pouvoir payer le reste du crédit tracteur en 4 ans. Quant au président de la Chambre nationale d’agriculture, Seydou Ouédraogo, il a estimé que la remise des 300 tracteurs aux producteurs participe de la volonté des autorités à trouver une solution aux problèmes d’équipement des acteurs agricoles dans la perspective de modernisation. Il a salué les efforts du gouvernement pour l’accompagnement du monde rural.