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Le Quotidien N° 1021 du 25/3/2014

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Fleuve Mouhoun : 2 morts par noyade - la version du chef Bozo
Publié le mardi 25 mars 2014   |  Le Quotidien


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Les journées du jeudi 20 et samedi 22 mars 2014 resteront tristement marquées dans la mémoire des Boromolais. Pour cause, le fleuve Mouhoun, le plus important cours d’eau du pays, qui jouxte la ville, a exprimé ‘’sa colère’’ en avalant 2 jeunes garçons respectivement de 25 ans et 30 ans. Le chef des Bozos, le vieux Mahamadou Maïga, nous a reçus sur lieux des drames presqu’en sanglots. Voici son commentaire.
« Je suis né à Tombouctou au Mali et j’ai migré pour m’installer à Boromo sur la Volta Noire (Mouhoun), depuis 50 ans. Le fleuve est habité par des esprits invisibles qui ont une vie, des mœurs, des dons et des exigences. Chaque année, les riverains du fleuve invoquaient ces esprits afin de demander leur miséricorde. L’eau a sa tradition, ses règles. Bref, un chapelet de conditions qu’il faut respecter. L’eau n’aime pas l’impureté (méchanceté), les meurtriers, les voleurs, l’adultère. Il faut considérer les us et coutumes de l’eau : malheureusement, la jeunesse d’aujourd’hui dit que tout cela est dépassé et déphasé ». Voilà donc la conséquence. En effet, la première victime,
est jeune homme qui, à en croire certains, s’adonnait à des ébats sexuels dans l’eau. La dernière baignade du jeudi lui a été fatale. A l’arrivé des parents sur les lieux, le vieux Bozos, notre interlocuteur, leur aurait recommandé des sacrifices après l’enterrement afin de mettre fin à la grogne du fleuve. N’ayant pas procédé ainsi, le samedi, ce fut la seconde noyade, la victime, un certain Arouna Ouédraodo dit Will, et commerçant de profession.
Le vieux Bozo a encore martelé ses exigences de sacrifices afin de conjurer le mauvais sort avant qu’il ne soit trop tard. En attendant le respect de ses us et coutumes afin de rendre la vie paisible à l’ensemble des riverains du fleuve, le vieux Bozo, Mahamadou Oumourou Maïga, appelle au respect des esprits aquatiques et recommande plus de prudence à la jeunesse des Balé en leur rappelant que la vie n’est faite que de la modernité .

Par Oumarou Stephane DAO

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