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L`Observateur Paalga N° 8584 du 21/3/2014

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Bobo-Dioulasso : un arsenal de guerre pour des hold-up dans les domiciles et les maquis
Publié le samedi 22 mars 2014   |  L`Observateur Paalga


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© Autre presse par DR
Echanges entre fabricants, revendeurs et importateurs d’armes et de munitions au Burkina Faso


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Ils ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps à Bobo-Dioulasso et avaient fini par créer une sorte de psychose au sein de la population. Leur stratégie consistait à identifier leur victime, ou à repérer des lieux publics, avant de mettre à exécution leur plan d’attaque. Les auteurs de ces agressions à main armée n’étaient autres que des bandits de grand chemin qui étonnaient plus par l’arsenal dont ils disposaient pour tenir en respect leur victime que par leur mode opératoire. Arrêtés par la Brigade de recherche de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso, ils ont fait l’objet d’un point de presse le vendredi 14 mars 2014.

Une succession d’attaques à main armée dans un intervalle de quelques semaines dans des secteurs de la ville de Sya. Ce qui laisse forcément croire que ce groupe de délinquants qui semait la terreur dans des familles et des maquis de la place est assimilable à des «professionnels» rompus au maniement des armes et toujours prêts à courir toute sorte de risques au regard de l’arsenal dont ils disposent. Des bandits de grand chemin et au palmarès déjà impressionnant avec ces attaques de la gare d’Abobo et de ce riche commerçant libanais en république de Côte d’Ivoire. Il y a aussi l’assassinat de cette personne à la frontière entre le Burkina et le Togo qui est à mettre à leur actif. Incontestablement, cette bande de malfrats composée de Burkinabè et d’Ivoiriens était à craindre. Et c’est SHM, de nationalité burkinabè, qui est présenté comme le cerveau du groupe. C’est encore lui qui recrute ses «mercenaires» en territoire ivoirien après qu’il a repéré un domicile ou un maquis, élaboré son plan d’attaque avant de passer à l’offensive avec ses acolytes venus des bords de la lagune Ebrié. Ainsi donc, en juin 2013, le braquage d’une famille à Lafiabougou s’est soldé par le vol d’objets de valeur, d’une somme de 300 mille francs et d’un véhicule qui a été abandonné plus tard dans un autre secteur de la ville.

Le 16 septembre 2013, c’est une autre tentative de braquage qui sera avortée au restaurant «le Volcan» au secteur 9 (Accart ville). Le 22 décembre, de nouveau la bande à SHM revient à la charge dans le même secteur, mais cette fois dans un autre maquis dénommé «la Goutte d’or». Ils s’en tirent avec une somme de 400 mille francs, 9 téléphones portables et un véhicule emporté avant d’être abandonné à Koko. Cinq jours plus tard, soit le 27 décembre, ces bandits armés qui avaient fini par créer la psychose au sein de la population se signalent au secteur 21 vers 11 heures à la résidence d’une riche commerçante de la place. Et pour avoir accès au lieu, ils se font passer pour des agents de l’ONEA pour ensuite braquer et ligoter les membres de la famille et passer à l’action. Des bijoux, des montres en or massif et une somme de 200 mille francs sont emportés. L’attaque de trop qui va obliger les hommes du colonel Tapsoba Omer Bruno, commandant de la deuxième région de Gendarmerie, à sortir la «grande artillerie» par le déploiement de leurs radars aux quatre coins de la ville afin d’accélérer les enquêtes, aussi bien à Bobo qu’à Ouagadougou et Abidjan. Convaincus qu’ils n’avaient pas à faire à des enfants de chœur, les gendarmes commis à cette tâche prendront toutes les précautions nécessaires dans l’espoir d’aboutir à des résultats, et le plus tôt possible. Un travail de fourmi qui débouchera, selon le lieutenant Adama Sawadogo, commandant de la compagnie de Gendarmerie de Bobo, sur des interpellations.

Et les confrontations qui s’ensuivirent, a-t-il ajouté, vont permettre de mettre la main sur de présumés auteurs, mais surtout de découvrir cet impressionnant arsenal qui se compose ainsi qu’il suit : un fusil d’épaule Kalachnikov avec crosse escamotable, deux pistolets automatiques, un revolver de fabrication artisanale, deux grenades, une bouteille de gaz lacrymogène, deux chargeurs de Kalachnikov, 54 munitions de 7,2 mm, des cartouches, un gilet fluorescent, etc. A écouter le lieutenant Adama Sawadogo, le travail ne fait que commencer puisque ses services recherchent toujours un autre arsenal d’armement à Ouagadougou, des membres actifs du groupe en cavale, une machette, quatre cagoules et un sac contenant environ 1 kg de bijoux en or massif et dont la valeur est estimée à 16 millions de nos francs. C’est encore l’occasion de dire bravo à la Gendarmerie pour le démantèlement de ce redoutable groupe de criminels, lequel a été rendu possible grâce à la collaboration de la population. Une collaboration toujours souhaitée et encouragée par les services de sécurité au Burkina.

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