Après avoir touché du doigt les réalités quotidiennes de la population de Pouytenga, le chef du gouvernement et sa délégation ont mis le cap sur Koupélà. Ils sont allés encourager les fils et filles de Koupéla pour leur effort inlassable, leur dynamisme dans le commerce ainsi que leur contribution dans l’économie du Burkina. Luc Adolphe TIAO s’est également entretenu avec les forces vives "des cailloux blancs" afin que de concert, des solutions puissent être trouvées.
Le jeudi 20 mars n’a pas été du tout repos pour le Premier ministre Luc Adolphe TIAO. Commencée à Pouytenga, la tournée s’est terminée tard dans la soirée dans la cité des "cailloux blancs".
C’est Monseigneur Séraphin François ROUAMBA, évêque de Koupéla qui a été le premier a recevoir le chef du gouvernement et sa suite. Passée cette étape la délégation est allée rendre une visite de courtoisie à sa Majesté le Naaba YEMDE de Koupéla avant de s’entretenir avec les responsables des Eglises protestantes.
La visite des responsables coutumiers et religieux s’est achevée à la grande mosquée de la ville où une grande communauté musulmane attendait le chef du gouvernement. Tour à tour, le premier a remercié ces différentes communautés pour leurs contributions dans la consolidation de la paix au Pays des Hommes intègres. Il leur a demandé plus de prières pour que le Burkina demeure un pays de paix, de dialogue et d’entente entre les diverses religions.
Le Haut-commissariat, le CMA et la Chambre de commerce de Koupéla ont aussi reçu la visite du Premier ministre.
Le clou de cette tournée a été la rencontre avec les forces vives de la province. Successivement, chaque couche sociale est passée dévoiler les difficultés auxquelles elle est confronté. Chacun des huit ministres qui accompagnait le Premier ministre a répondu aux préoccupations des populations concernant son domaine.
Le président de l’Association pour le développement du Kouritenga (ADK) Christophe SANDWIDI, a demandé une gare routière digne d’une ville carrefour comme Koupéla. Il a également sollicité à ce que la ville quitte le statut de carrefour de passage à celui de transit.
D’autres préoccupations que le Premier ministre même a nommé "le mal du Burkina" sont les chantiers en souffrances tels la caserne des sapeurs pompiers et la salle de réunion de Haut-commissariat qui, sur papier a même été réceptionné et pourtant sans toit. Sur ces points le Premier ministre a promis leurs réalisations d’ici la fin de l’année. La question de la clôture de la Maison des retraités a vite trouvé une solution.
S’agissant des questions de santé publique, le manque de personnel soignant, de plateaux techniques, d’ambulances, de produits de premiers soins, ont été évoqué par les populations.
Le ministre de la Santé dit mesurer l’ampleur de la situation qui du reste est un cas général pour l’ensemble du pays. Il a promis trouver très rapidement des solutions à certaines préoccupations urgentes.
Les autres doléances ont été, entre autres, le manque de retenu d’eau, d’eau potable, le manque d’emploi, de mobilier de bureau, de matériels informatiques, de centre de formation de métiers, des infrastructures sanitaires et éducatives.
Dans l’immédiat le chef du gouvernement a instruit au ministre en charge des Infrastructures de procéder à la mise en place de ralentisseur dans la ville car selon la population on note des centaines d’accidents par an, malheureusement souvent mortels, à Koupéla.
Avant de quitter ses hôtes, Luc Adolphe TIAO a déclaré que "l’Etat ne peut pas tout faire. C’est le devoir de chaque fils et filles de Koupéla d’œuvrer comme il peut pour le développent de sa région et c’est le sens de la décentralisation."
Il dit repartir satisfait de la visite et l’accueil chaleureux de la population du Kouritenga. C’est le même sentiment de satisfaction qui anime ces habitants car disent-ils, c’est la première fois qu’un chef de gouvernement fait une telle tournée dans leur province.