A l’instar des autres pays francophones, le Burkina Faso a célébré, le jeudi 20 mars 2014 à Ouagadougou, la Journée internationale de la Francophonie.
« Francophonie et jeunes talents », tel a été le thème retenu pour la commémoration de la Journée internationale de la Francophonie 2014. Selon le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Yipènè Djibrill Bassolé, plus de 40 ans après sa création, l’on est en devoir de s’interroger sur le chemin parcouru par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), mais aussi sur les défis à relever pour faire de la frange juvénile, le fer de lance de la communauté. Il a fait savoir que 60% des francophones de par le monde, ont moins de 30 ans. En cela, il a soutenu que la prise en compte de la jeunesse dans la promotion des valeurs de la Francophonie est un impératif, si l’on veut faire de l’OIF, une institution pérenne. « C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire les actions déjà entreprises par la Francophonie et ses partenaires en vue de permettre aux jeunes de s’exprimer aux plans culturel et sportif », a-t-il ajouté. A entendre le ministre Bassolé, la Francophonie est un engagement sur les plans économique, culturel et politique. « La Francophonie a acquis une nouvelle dimension politique. Ainsi, elle ne cesse d’affirmer son engagement pour le respect des droits de l’homme, l’enracinement de la démocratie et la consolidation de la paix à travers l’alerte précoce, la prévention des conflits, l’appui aux processus de sortie de crise et de transition », a-t-il signalé. Le Secrétaire général (SG) de la Commission nationale pour la Francophonie (CNF), Jean-Baptiste Kambiré, a rappelé que le Burkina Faso est membre de la Francophonie depuis le 20 mars 1974. Et de relever que la Francophonie est promotrice de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique, mais également actrice de la paix et de la coopération pour le développement durable. « La Francophonie œuvre en faveur d’une éducation de base de qualité et de l’insertion des jeunes dans la vie active. Dans l’ensemble de ses actions, l’OIF accorde une attention particulière à la jeunesse et aux femmes ainsi qu’à l’accès aux technologies numériques », a-t-il déclaré. Par la suite, il a livré le message du SG de l’OIF, Abdou Diouf. De cette déclaration, l’on a retenu que la Francophonie c’est d’abord la volonté de dire non aux aspects les plus néfastes de la mondialisation, aux inégalités économiques, sanitaires, éducatives, aux conflits oubliés, etc. Aussi, il est ressorti de cette missive que la Francophonie veut dépasser les contestations, les colères, les frustrations en éradiquant leurs causes. Quant au ministre sénégalais des Affaires étrangères, par ailleurs président de la conférence ministérielle de la Francophonie, Mankeur N’Diaye, il a indiqué que la Francophonie est à la fois visible et engagée dans la formulation des réponses aux multiples défis que connaît le monde, en s’engageant dans la résolution des conflits et la promotion des droits de l’homme. « L’Afrique est aujourd’hui le présent de la Francophonie, elle est son avenir », a-t-il noté. Pour lui, l’économie doit être davantage au cœur de la Francophonie.