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Sidwaya N° 7627 du 20/3/2014

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Bitumage de l’axe Ouahigouya-Thiou-frontière du Mali : Les travaux exécutés à près de 25%
Publié le vendredi 21 mars 2014   |  Sidwaya


Bitumage
© aOuaga.com par A.O
Bitumage de routes dans le Centre-Ouest : le Premier ministre sur le chantier de l`axe Sabou-Koudougou-Didyr
Vendredi 21 février 2014. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a visité le chantier de bitumage de la route Sabou-Koudougou-Didyr dans la région du Centre-Ouest, longue de 80 km, et financé par les Etats-Unis d`Amérique à travers le Millenium challenge corporation (MCC)


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Le lancement officiel des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya –Thiou-Frontière du Mali est intervenu en novembre 2012, mais son démarrage effectif ne s’est fait qu’en octobre 2013. Plus de quatre mois après la mise en œuvre du chantier, une équipe de journalistes est allée toucher du doigt les réalités du terrain, le 18 mars 2014. Il en ressort que le taux d’exécution se situe entre 20 et 25%.

Les populations riveraines de la voie reliant la cité de Naba Kango à la frontière du Mali avaient commencé à s’inquiéter de l’effectivité du bitume qu’on leur a promis depuis novembre 2012, date à laquelle le Premier ministre a lancé officiellement les travaux de sa réalisation. Plus d’un an après, même si elles ne voient pas encore les premières coulées de goudron, l’espoir renaît avec le démarrage du chantier en octobre 2013. En se déplaçant sur le terrain, les hommes des médias ont voulu s’imprégner des conditions de sa mise en œuvre et de l’état de l’avancement des travaux. C’est par une visite guidée du quartier général du groupe des entreprises commises à la tâche (ATP/SGTI) que le périple a débuté. Là, les techniques de concassage du granite, de la fabrication du béton et de la confection des panneaux de caniveaux ont été expliquées. Une centrale à béton alimentée par un groupe électrogène et installée dans la vaste cour assure la fabrication de 600 m3 de béton par jour. Après la base, le cap est mis sur le chantier à la sortie de Ouahigouya. Sur place, de gros engins sont à pied d’œuvre dans un bruit assourdissant pour donner forme à la route. Afin de lever toute équivoque, le directeur des travaux, l’ingénieur Basile Kouadio, a tenu à préciser un détail. A l’entendre, ce n’est qu’après l’obtention de l’ordre de service officiel que les travaux pouvaient démarrer. Et c’est après ce quitus que le chantier a pu effectivement débuter le 7 octobre 2013 pour un délai de dix-huit mois, c’est-à-dire jusqu’en mars 2015, selon ses propos. Toutefois, ont confié les techniciens, il y a eu des problèmes au départ, surtout concernant l’approvisionnement en eau. « Ce problème nous a bloqués pendant un mois et demi. On a dû négocier avec les populations riveraines de certains barrages qui nous autorisent à prélever un peu d’eau, mais ce n’est pas suffisant », a regretté M. Kouadio. Ces difficultés n’étant toujours pas entièrement aplanies, l’entreprise s’est résolue à trouver une solution palliative par la création de forages équipés de bassins. Dix-huit forages du genre sont prévus le long du tronçon.

Le respect du délai promis

Par rapport à l’état de l’avancement des travaux, l’ingénieur a indiqué que chaque section a son niveau d’exécution. « Nous sommes au kilomètre 40 avec le débroussaillement, les travaux de terrassement et de remblai au kilomètre 20, le nivellement de la plateforme au kilomètre 15 et les travaux de la mise en œuvre de la fondation au kilomètre 12. La section-ville vient aussi de commencer avec la démolition des anciens caniveaux », a-t-il expliqué. De façon générale, a estimé M. Kouadio, le taux d’exécution des travaux se situe entre 20 et 25%, après quatre mois d’activité. Au regard de la cadence des travaux, l’entreprise a assuré que le délai des dix-huit mois pourra être respecté. La tournée a conduit les journalistes jusqu’au village de Bango, à 16 kilomètres de Ouahigouya. Là-bas, ils ont pu visiter un bassin déjà fonctionnel. D’une capacité de 350 m3, l’eau y est déversée à l’aide d’une motopompe communiquée au forage. Ces forages seront rétrocédés aux différents villages à la fin du projet, si toutefois il s’avérait, après analyse, que l’eau ne contient pas d’arsenic, à en croire le directeur des travaux. Pour l’instant, les populations sont interdites de prélever ou de consommer cette eau. Les visiteurs du jour se sont ensuite rendus à la carrière de l’entreprise basée à Tangaye, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya. Dans cette zone de production d’agrégats de béton, un travail de titan est abattu. Des montagnes de granite concassé prêt à l’emploi, des machines broyant des blocs de rochers dans un nuage épais tout blanc, s’offrent au regard. C’est là également que se fait le dynamitage de la roche en vue de l’extraction du granite. Selon le planning de l’entreprise, le bitumage des 20 premiers kilomètres sera fin prêt avant la prochaine saison des pluies, c’est-à-dire d’ici au mois de juillet 2014.

Mady KABRE

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