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Le Quotidien N° 1016 du 19/3/2014

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Menace d’arrêt des travaux de construction de CIM Burkina : Un ultimatum de 72h donné à la cimenterie
Publié le jeudi 20 mars 2014   |  Le Quotidien




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La construction de la cimenterie CIM BURKINA, d’une capacité prévisionnelle de production de 650 000 tonnes de ciment par an et d’un coût de plus de 25 milliards FCFA, avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population de Polesgo, quartier qui abrite le site de l’usine, dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou. Lasses d’attendre les promesses tenues par la société, les populations ont adressé une lettre de mise en garde à la société. Si dans un délai de 72h (c’est aujourd’hui en principe), le relogement des riverains et l’aménagement de la route ne sont pas effectifs, la construction de l’usine sera arrêtée, foi des populations. Le 18 mars 2014, nous avons échangé avec les frondeurs qui s’expliquent.
A Polesgo, l’usine de CIM BURKINA est un grand chantier. Les ingénieurs chinois et les ouvriers burkinabè qui travaillent sous la houlette de la société s’activent pour que le délai d’exécution des travaux soit respecté. Selon le Conseil des ministres du 25 juillet 2012, c’était dans un délai de 8 mois que l’usine dirigée par des Allemands et des Burkinabè devrait mettre sur le marché les premiers sacs de ciment. 650 000 tonnes, telle est la quantité prévisionnelle de production de la 2e cimenterie du Burkina.
Comme dans tout projet de cette nature, et selon Yssouf Compaoré, des engagements ont été pris par la société CIM BURKINA, dans le sens d’accompagner les populations à se reloger, à se déplacer, à se soigner et à s’éduquer. Celui qui se présente comme le représentant des jeunes de Polesgo pense que dans moins de 6 mois, l’usine devrait commencer à tourner. Cependant, force est de reconnaître que les populations n’ont pas encore eu gain de cause. C’est pourquoi lui et les représentants des autres localités concernées ont adressé une lettre de mise en garde à la société. « Si dans un délai de 72h, les engagements ne sont pas tenus, nous allons arrêter les travaux », foi de Yssouf Compaoré. Sitôt la lettre déposée au siège de la société, le 17 mars 2014, le lendemain, les frondeurs ont pu rencontrer l’administration de l’usine en construction. Voici ce que nous a confié Yssouf Compaoré à la sortie de l’audience avec Paulin Bamouni, chef de projet adjoint de CIM BURKINA. « La rencontre avait pour objectif de discuter avec la société CIM BURKINA sur les engagements qu’elle avait pris avant de s’installer dans le quartier Polesgo. La société avait promis de reloger les riverains sur un nouveau site aménagé, de construire une voie bitumée pour éviter que la poussière se dégage et d’ériger un centre de santé et une école. Tous ces engagements n’ont pas été respectés jusque-là par la société. C’est pourquoi, nous avons adressé une lettre au directeur général de CIM BURKINA pour qu’au moins 2 engagements, à savoir la construction de la route et le relogement soient effectifs le plus tôt possible. Si cela n’est pas fait, nous prendrons les mesures nécessaires. Et cela peut être l’arrêt des travaux de la société », a soutenu Yssouf Compaoré pour camper le décor avant de poursuivre que la rencontre avec le chef de projet de CIM BURKINA a quelque peu calmer leurs ardeurs car, celui-ci a pris des engagements dans le sens de la résolution des problèmes évoqués. « A l’issue des échanges que nous avons eus, nous sommes parvenus à un accord. La société a pris l’engagement de construire la route. Mais comme pour le moment l’arrondissement 4 n’a pas de maire (Ndlr : le nouveau maire a été élu le 18 mars 2014), le relogement sera remis sine die. Concernant l’emploi des jeunes du village, la société a préconisé un recensement. Elle a promis de transmettre la liste au cabinet chargé du recrutement qui pourra prendre les décisions. Si les engagements ne sont pas respectés, nous allons nous faire sentir dans les jours à venir. » Salif Compaoré, a abondé dans le même sensen souhaitant que les engagements soient tenus par la société.
Nous avons tenté de rencontrer l’administration de la société pour avoir un autre son de cloche. Ce fut peine perdue, car le chef de projet adjoint a prétexté être occupé .

Par Raogo Hermann OUEDRAOGO

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